Le Blog de Mansour DIENG
Sommes –nous bien préparés à suivre l’évolution qui s’est presque emparée du monde et que l’on nomme globalisation. L’information circule aujourd’hui à une vitesse folle et il n y a pas que les journalistes traditionnels à aller à la chasse des nouvelles. Les réseaux sociaux et ses avatars sont mis en contribution. Cette donne n’est pas propre à notre pays, elle est devenue partout une réalité dans le monde et particulièrement en Amérique et en Occident. Si dans ces pays de grande tradition démocratique et de liberté, les citoyens aussi bien que l’Administration ont réussi à se conformer à cette réalité, au Sénégal le chemin qui reste à parcourir nous parait lointain avec ses excès. Les sites internet poussent comme des champignons, des bloggeurs mènent une concurrence féroce aux médias. Et ce sont maintenant des particuliers, à travers ces mêmes réseaux, qui livrent souvent des informations véhiculées à un quart de tour sans prendre les précautions d’usage. Et il arrive même que des médias traditionnels les reprennent avec la course au scoop et pour laquelle, l’on ne prend pas la peine de faire des recoupements ni vérifier l’information dont le caractère est souvent sensible. Bref, c’est à qui attirera plus de visiteurs ou « Like ». Il y a quelques mois, des particuliers avaient filmé un policier pris en flagrant délit de corruption. Une scène qui avait enflammé les réseaux sociaux, la presse en ligne et écrite. Le cas récent de la chanteuse Amy Collé Dieng qui a tenu des propos jugés offensants à l’endroit du Chef de l’Etat constitue la triste réalité de cette chasse au scoop et à l’audimat . En effet, c’est à travers une discussion privée et fermée entre supporteurs de Karim Wade, fils de l’ancien chef de l’Etat, qu’elle aurait tenu les paroles qui lui valent son arrestation. La vidéo postée sur la toile a vite fait le tour du monde. Bien avant elle, une autre jeune fille du nom de Penda Ba avait tenu des propos jugés « ethnicistes » avant d’être arrêtée. Il arrive également que des personnes mal intentionnées véhiculent des informations pour atteindre un « ennemi » , si elles ne livrent pas de fausses informationsappelées « Fake news ». Le délit qu’on colle à ces personnes lorsqu’il arrive à répondre de leurs actes, est similaire à celui des journalistes. Ce qui fait penser à certains que nous sommes tous devenus des « journalistes » à force d’être sur les réseaux sociaux pour y véhiculer des informations souvent erronées et au caractère sensible pour la cohésion sociale. Il est donc du devoir de chacun d’entre – nous de prendre des précautions d’usage qui régissent cette fonction de journaliste. Recouper, vérifier avant de poster une information fut-elle mineure. Tous responsables !