Le Blog de Mansour DIENG
Avec le vote du nouveau Code de la presse, une grande bataille vient d’être gagnée. La régulation de cette presse hybride appelée "presse en ligne" où toutes les dérives étaient permises. Une presse dans laquelle les citoyens subissent des agressions morales, voient leur honneur et leur dignité piétinés à longueur de clics. Une presse infestée d’individus sans foi ni loi qui, profitant de l’effet prisme des possibilités des Ntic et de la situation en déshérence du secteur, se sont comportés comme des terroristes et des maîtres chanteurs à la petite semaine.
Combien de citoyens, combien de familles ont souffert de cette toxine pernicieuse qui a gangréné la profession tant convoitée de journaliste et d’éditeur de presse ?
Avec quelques petits moyens, des individus sans envergure, sans niveau intellectuel appréciable et sans éducation se sont levés pour se lancer dans le business des sites. Non seulement pour se remplir les poches avec la technique du chantage permanent, mais aussi pour se forger une notoriété, du reste mal acquise.
Des patrons de sites sont craints et ‘’adulés’’ à la fois, non pas à cause de la pertinence de leur plume ou de la fiabilité des infos que leurs organes distillent, mais seulement à cause de leur capacité de nuisance. L’internet étant considéré comme une autoroute de l’information, le moyen le plus rapide pour toucher des millions de gens à l’instant même, ces nouveaux flibustiers de l’info le savent et en profitent pour coller la frousse aux paisibles citoyens.
Il fut un temps où un célèbre site avait bâti sa réputation sur des contre-vérités, des mensonges, des infos de caniveaux et de l’intox. Des couples se sont défaits, des adolescents ‘’touchés’’ ont tenté le suicide, des mères de familles ont crié leur désarroi et demandé à l’Autorité de mettre un terme à ce fléau. Il fallait beaucoup de courage pour cliquer sur ce site à cause des commentaires outrageants que le proprio encourageait pour voir se démultiplier les clics.
Le code consensuel et inclusif qui vient d’être voté va mettre le holà à tous ces dérapages, car le milieu sera régulé et certainement assaini. Si l’on s’en tient aux déclarations de Mbagnick Ndiaye concernant les commentaires. Le ministre a fait savoir que les fournisseurs d’accès des médias tels que la Sonatel, Tigo ou Expresso ont les responsabilités au même titre que les journalistes dans le cadre des sanctions. Car il faut que ces derniers prennent des dispositions pour trier les commentaires. Sinon ils seront sanctionnés. Et les mêmes peines vont leur être appliquées. C’est une nouvelle règle dans le code, a soutenu le ministre.
Voila une décision qui va redonner le sourire aux angoissés du net qui n’avaient que leurs yeux pour pleurer, car impuissants devant les méfaits d’une presse de caniveau prompte à fouiller dans les poubelles.
Mansour DIENG