Le blog de Babacar DIONE
Les deux tares de Khalifa

 

Précipitation et va-t-en guerre ! Ce sont les termes qui définissent le mieux l’attitude de Khalifa Sall. En mettant en exergue des compagnons qui ont le nerf à fleur de peau, le maire de Dakar remet en cause ses chances de jouer les premiers rôles dans le landerneau politique sénégalais.  

La casse de la maison du Parti socialiste ne peut connaître son épilogue avec la seule arrestation des présumés coupables. Ni même avec le feuilleton judiciaire qui s’ensuivra. En effet, cet épisode de la vie du Parti socialiste, ouvert en mars 2016,  aura à coup sûr un impact sur l’échiquier politique sénégalais. 

Entre autres raisons, le Parti socialiste, en 40 ans de règne, a marqué de son empreinte la vie politique nationale. Aussi, le maire de Dakar, qui focalise le plus l’attention dans cette affaire, entend-il se forger un avenir sur la scène politique sénégalaise. 

Se sentant personnellement visé depuis l’arrestation de ses proches dont le maire de la Médina, Khalifa Sall a annoncé qu’il présentera sa propre liste aux prochaines législatives de 2017. Et assure que le Parti socialiste aura un candidat à la Présidentielle de 2019. L’on ne peut être plus clair sur les intentions du chargé de la vie politique du Ps, lequel a fini de se positionner comme le principal challenger d’Ousmane Tanor Dieng. 

Mais Khalifa Sall a-t-il les moyens de son ambition ? 

Du point de vue du parcours, rien à redire. Secrétaire national des Jeunesses socialistes, député à 27 ans, ministre à 37 ans et maire de Dakar depuis 2009, Khalifa Sall a capitalisé une grande expérience politique. Il peut valablement prétendre  à toutes les fonctions électives, y comprise celle de président de la République. Mais sa démarche est jonchée de maladresses et on sent de la précipitation au fur et à mesure qu’il dévoile ses ambitions. C’est parce qu’il a trop longtemps attendu son heure que K. Sall est, à 61 ans, obnubilé par le temps qui lui reste en activité politique. La stratégie du 3èmelarron qu’il avait adoptée au plus profond de la crise socialiste après 2000, ne lui a pas pleinement réussi. Il était évident aux yeux des «tanoristes» que Khalifa Sall nourrissait l’espoir de remplacer Ousmane Tanor Dieng en tirant profit de la fronde menée par Abdourahim Agne, Mamadou Diop, Robert Sagna, entre autres.  

Mais Khalifa s’est dévoilé depuis que OTD, au soir de sa défaite à la Présidentielle de 2012, a annoncé qu’il ne se représenterait plus. Du coup, K. Sall s’est imaginé un destin de présidentiable. Non pas parce que son poste de secrétaire national à la vie politique du Ps lui ouvrait naturellement cette voie, mais parce qu’il est le maire de Dakar. La capitale sénégalaise. Cela fait pousser des ailes ! Seulement, il n’avait pas intégré une autre dimension de la question. Celle selon laquelle Tanor pouvait décider de rester encore seul maître à bord du Ps et soutenir la candidature de Macky Sall en 2019. C’est désormais un secret de polichinelle.

L’attitude de Tanor a pour effet de faire sortir Khalifa Sall de ses gongs. Jadis réputé très serein, il est entrain de montrer une autre facette de sa personnalité en s’entourant de jeunes belliqueux. De nombreux foyers de tension sont ainsi ouverts par le leader de Taxawu Dakar et les siens, aussi bien au sein de leur propre formation politique que dans leurs relations avec l’Etat. 

L’attitude que Khalifa Sall avait adoptée, entre 2009 et 2012, avec le président Wade semble la meilleure. On se rappelle de sa présence au stade aux côtés de l’ex Président, un soir de combat de lutte, alors que l’opposition, dont le maire de Dakar faisait partie, avait manifesté dans la matinée contre le chef de l’Etat.  

Ce climat serein lui avait permis de dérouler son programme et de réaliser beaucoup de ses projets au grand bonheur des Dakarois. Une défiance vis-à-vis de l’Etat ne peut lui être bénéfique. Pour preuve, son projet de transformation de la place de l’indépendance tarde à se réaliser, au moment où Diéne Farba déroule tranquillement sur la place de l’obélisque. A l’heure du bilan, on ne retiendra que les réalisations et non les intentions.

Traqué par Tanor d’une part, et d’autre part, par le régime, Khalifa Sall n’a d’autre choix que de se tracer sa propre voie, c’est-à-dire sortir du Parti socialiste. Il est désormais trop tard pour lui de revenir en arrière.

La question est maintenant de savoir s’il s’était réellement préparé à cette nouvelle donne.

B. D.

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