Le Blog de Mansour DIENG
Circuler à Dakar aux heures de pointe devient une gageure tant les embouteillages sont énormes. La capitale sénégalaise n’a pas encore atteint Lagos ou Le Caire, mais bouger aux heures de pointe devient un casse-tête pour les automobilistes et demande une patience ‘’pénélopique’’ difficilement supportable.
Il faut y regarder par deux fois pour aller dans certains coins de Dakar. Les bouchons du matin et du soir sont devenus des moments de supplice pour ceux qui se rendent au travail ou qui en reviennent. Ceux qui habitent les Maristes doivent certainement vivre un calvaire quotidien à cause du bouchon des environs du pont de Hann. Idem pour ceux qui empruntent la Vdn pour aller travailler ou pour rentrer chez eux. Mais cette voie, pourtant pompeusement appelée Voie de Dégagement Nord, ne l’est plus que de nom. Des embouteillages monstres y sont monnaie courante aux heures de pointe et même au-delà. Hasardez-vous à l’emprunter pour aller vers Nord Foire ou les Parcelles assainies, en passant par le Cices, et vous verrez que vous avez besoin de nerfs très solides pour arriver à bon port.
Ceux qui doivent voyager et qui passent par cette route pour aller à l’aéroport de Yoff risquent souvent de rater leur vol, s’ils ne s’y prennent pas beaucoup plus tôt par rapport à leur horaire de départ. Ne parlons même pas de l’évacuation de malades par des ambulances souventes fois coincées entre les files de voitures. La route de Rufisque, devenue Boulevard du Centenaire, est un no man’s land pour les simples automobilistes car les camionneurs y font la loi.
Et pourtant, dans un passée récent, l’on nous a seriné, à tympan ouvert, une prétendue politique de mobilité urbaine à outrance. Mais au Sénégal, les meilleurs projets ce sont ceux qui ne sont jamais réalisés à bout.
Que faire ? Comme dirait l’autre ! La montée des problèmes de congestion routière et d’accessibilité de la capitale sénégalaise et sa banlieue doivent amener l’Etat et la Ville de Dakar à réfléchir sur une synergie de compétences pour juguler cette immobilité urbaine qui ne fait qu’ajouter une dose de plus à notre stress quotidien.
M.DIENG