Situation des malades mentaux dans les prisons
Assoumana Dionne, président de l’ASSAMM met le procureur en colère

Situation des malades mentaux dans les prisons

Assoumana Dionne, président de l’ASSAMM met le procureur en colère
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Invité au colloque sur « la Procédure pénale et les Droits fondamentaux », le Président de l’Association sénégalaise pour le suivi et l’assistance aux malades mentaux a mis le substitut du procureur, Pape Ismaïla Diallo, en colère.

Réagissant par rapport à la présence des malades mentaux dans les prisons, Ansoumana Dionne a posé la question suivante : « Est-ce-que le Procureur de la République n’est-il pas lui-même un malade mental, vu que la place d’un malade mental n’est pas en prison mais dans un Hôpital psychiatrique. S’il était une personne saine, il allait demander à ce que le cas des malades mentaux soit pris en charge.

 

« Il n’y a pas de malade mental dans les prisons », selon le substitut du procureur

Cette interpellation n’a pas plu au substitut du procureur qui est sorti de ses gonds pour recadrer son interlocuteur. D’emblée, Pape Ismaïla Diallo a demandé que le respect soit de mise pour qu’il y ait un débat franc. « Nous sommes les seuls à qui on apprend notre métier. Nous ne sommes plus en sécurité. Revenons à la raison », martèle-t-il. Avant de faire savoir que le procureur n’est pas un distributeur automatique de mandat de dépôts, ni de peines.

Prenant le contrepied du président de l’ASSAMM, il déclare de façon formelle : « Il n’y a pas un dément en prison. Ce qu’on vous dit est faux. Le magistrat n’est pas un médecin, ni un psychiatre. Vous voulez qu’on le libère au motif qu’il perturbe la prison. On a prêté serment d’appliquer la loi. Il n’y a pas un fou en prison. Il faut qu’on arrête de raconter des contrevérités aux gens. Le magistrat ne peut pas être pris pour responsable des conditions difficiles des détenus en prison », souligne-t-il.

Pour Assane Dioma Ndiaye, le substitut du procureur a répondu en légaliste en disant qu’il n’y a pas de fou dans les prisons. « On dit toujours que le juge ne décrète pas l’état mental d’une personne. Il faut un avis médical. Et tant que le juge n’a pas cet avis médical qui conclut à la démence ou aux troubles mentales, il se dit qu’il est devant une personne normale », a rapporté le président de la LSDH.

 

(Source Libération)







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