Le 7 décembre dernier, le Sénégal, sous la présidence du chef de l’Etat, a étrenné l’aéroport international Blaise Diagne (AIBD). Un bijou exceptionnel à la dimension mondiale qui peut accueillir pour le moment jusqu’à 3 millions de passagers.

Depuis son inauguration, cet aéroport fait l’objet de débat. Certains parlent de précipitation et dénoncent des manquements tandis que d’autres saluent la réalisation de cet aéroport par le président de la République, Macky Sall. Me Ousmane Sèye fait partie de ce dernier lot. Président du front républicain et coordonnateur de la coalition pour l’émergence Taxawu Sénégal, l’avocat du barreau de Dakar salue cet ouvrage. Ainsi, il en félicite l’initiateur, en l’occurrence Me Abdoulaye Wade, et Macky Sall qui, selon lui, a continué le projet même dans des conditions très défavorables. « Ce, d’autant qu’il a eu à renégocier certaines clauses et conventions pour réduire sensiblement le coût de l’ouvrage », a soutenu Me Sèye. Pour lui, cet ouvrage constitue une connexion au plan national et international et fait du Sénégal le cœur du monde. « C’est vraiment l’envol du Sénégal vers l’émergence », se réjouit-il.

La robe noire doublée de politique a battu en brèche l’argumentaire selon lequel l’inauguration de cet aéroport a été faite dans la précipitation. « On ne peut pas réceptionner un ouvrage aujourd’hui et que tout soit fonctionnel du point de vue service. Il y a un problème de Fret parce qu’aujourd’hui la société chargée de faire ce Fret n’est pas encore prête. Il y avait au début un manque de charriots. Mais, ce problème a été réglé », a avoué Me Ousmane Sèye.

Il relativise en renseignant que tous les aéroports qui ont été réceptionnés ont eu au début un problème de fonctionnalité relative au service et non pas à l’infrastructure elle-même.

« L’infrastructure présente toutes les garanties sécuritaires au niveau national comme au niveau international. N’importe quel avion peur atterrir ou décoller aujourd’hui sur cet aéroport. Donc, je crois qu’il faut rendre à César ce qui appartient à césar. Les Sénégalais ne font que parler », a déclaré le président du Front républicain.

Concernant le coût, que certains jugent excessif, la robe noire rappelle que « personne n’est plus sensible que le Président de la République sur le coût de cet aéroport parce qu’il a eu à faire une économie de 65 milliards par rapport au coût ».

Selon Me Ousmane Sèye, au-delà du coût, il faut penser aux recettes qui seront engendrées par cet aéroport qui pourra accueillir de 3 millions jusqu’à 20 millions de passagers par an. « Ensuite, il y a toute une vie qui va s’organiser autour de l’aéroport. Il y aura des habitations. Une nouvelle va s’installer à Diass et on peur estimer à des centaines et des centaines de milliards ce que cet aéroport peut rapporter au plan économique, social et financier. C’est un investissement durable qui participe à l’émergence de l’économie ». A son avis, ce sur quoi les gens devraient s’attarder, c’est l’entretien quotidien de l’infrastructure et le respect des normes sécuritaires. « Sur le problème de la sécurité, il faudrait que les Sénégalais soient disciplinés. Ceux qui utilisent l’aéroport doivent savoir que c’est un aéroport d’une dimension mondiale. Il faut sensibiliser les populations, les usagers de cet aéroport pour qu’ils veillent à l’entretien quotidien de cet aéroport », a recommandé Me Ousmane Sèye.

(Source Libération)