Chi Ping Patrick Ho, 68 ans, responsable d’une Ong basé à Hong-Kong et en Virginie (Est des Etats-Unis, ainsi que l’ancien ministre sénégalais des Affaires étrangères, ont maille à partir avec la justice américaine, dans une nébuleuse affaire de corruption de hauts responsables au Tchad et en Ouganda. L’ancien patron de la diplomatie sénégalaise a été arrêté vendredi dernier, à New-York et présenté devant un juge, dès lendemain. Pour sa part, arrêté samedi dernier, Chi Ping Patrick Ho a été présenté à un juge hier, lundi.
Les deux mis en cause, Ho et Gadio, sont accusés d’avoir corrompu, des années durant, de hauts responsables de pays africains, à savoir le Tchad et l’Ouganda, aux fins de bénéficier d’avantages pour une entreprise pétrolière chinoise. En plus explicite, Ho et Gadio sont « soupçonnées d’avoir, entre autres, fait transiter près d’un million de dollars par l’intermédiaire du système bancaire « new-yorkais ». En échange d’un pot-de-vin de 2 millions de dollars, le président du Tchad, Idriss Déby, aurait offert à l’entreprise chinoise des droits pétroliers dans le pays, sans passer par un appel d’offres international. L’ancien ministère sénégalais aurait joué un rôle central dans cette affaire. Des pots-de-vin chiffrés à plusieurs millions de dollars, a révélé lundi dernier, dans un communiqué, le ministre américain de la Justice. « Des responsables au plus haut niveau des gouvernements des deux pays susmentionnés, sont soupçonnés d’avoir reçu des pots-de-vin », a indiqué le ministre adjoint de la Justice américaine, Kenneth Blanco, citant le président du Tchad, Idriss Déby et le ministre ougandais des Affaires étrangères Kutessa Kahamba Sam.
Réitérant la détermination de la Justice américaine à poursuivre ceux qui compromettent la compétitivité des entreprises, M. Blanco a précisé que ces pots-de-vin et actes de corruption « portent tort à notre économie et minent la confiance dans un marché libre ». Selon les termes dudit document, « M. Ho aurait également distribué des cadeaux, tout en promettant d’autres avantages, dont le partage des profits d’une société commune, ainsi que l’acquisition potentielle d’une banque en Ouganda, en vue d’obtenir des avantages pour l’entreprise d’énergie pour laquelle il jouait le rôle d’intermédiaire ».
Le document rappelle qu’en fin août, la justice américaine avait condamné l’ancien ministre guinéen, Mamhmoud Thiam, à 7 ans de prison, pour avoir blanchi de l’argent de pots-de-vin reçus d’entreprises chinoise. L’ex-ministre des Mines en Guinée avait été reconnu coupable en mai. Il avait notamment utilisé les 8,5 millions de dollars reçus pour payer l’école de ses enfants et acheter une maison de 3,75 millions de New-York.
(Source L’Observateur)
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