La machine s’emballe davantage contre le député-maire Khalifa Sall, en vue de sa comparution devant la commission ad hoc pour l’examen de la demande de levée de son immunité parlementaire. La commission s’est réunie hier et a mis en place un bureau composé de quatre personnes. Le président est le député Aïmérou Gningue, patron du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar. Me Madické Niang est le 1er vice-président, tandis que la parlementaire apériste Awa Guèye est la seconde vice-présidente. Seydou Diouf est désigné comme rapporteur de la commission qui devra convoquer le député de la tête de liste Manko Taxawu Senegaal.
Seulement, la Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH) considère que Khalifa Sall ne peut pas comparaître comme détenu devant ses pairs parlementaires. C’est pourquoi Me Assane Dioma Ndiaye invite le Doyen des juges à ordonner la levée d’office du mandat de dépôt décerné contre le maire de la capitale. Pour justifier le bien-fondé de cette demande, la LSDH « rappelle de tous les cas que le règlement intérieur de l’Assemblée nationale ne prévoit pas la possibilité qu’un député comparaisse détenu devant la Commission ad hoc ».
Khalifa Sall est en détention préventive pour détournement de derniers publics, depuis le 7 mars dernier. A l’issue des élections du 30 juillet dernier, il a été élu député et ses conseils ne cessent de demander sa libération, compte tenu de son immunité parlementaire. Le parquet qui s’y était opposé au motif que les faits sont antérieurs à l’élection au fait volte-face, en reconnaissant cette immunité puisque par le biais du ministère de la Justice, il demande à l’Assemblée nationale de la lever.
(Source EnQuête)
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