Le projet de renouvellement du parce automobile n’a pas fait que révolutionner le transport urbain de Dakar et sa banlieue. Des faussaires bénéficiant à des niveaux insoupçonnés, en profité pour se remplir les poches, en mettant dans le circuit des cartes grises caduques. En effet, dans le contrat établi par l’Etat pour faire circuler les bus Tata, il était convenu que chaque transporteur, propriétaire de « car rapide », devait, pour bénéficier de ce projet et disposer d’un bus Tata, livrer le « car rapide » destiné à la casse, de même que tous les papiers afférents à sa circulation. Parmi ces papiers, la fameuse carte grise qui a inspiré un groupe de faussaires, dont le fils d’un membre influent du projet « Aftu ». En effet, ces faussaires ont réussi à mettre la main sur ces cartes grises qui devaient être détruites et avec la complicité de chauffeurs, ont pu assembler des « cars rapides » déjà « démembrés ». La carrosserie remise en place, il est restait à peindre et immatriculer le nouveau « car rapide », en utilisant les cartes grises d’ancien. Un procédé que les faussaires ont déroulé sans être démasqués, en remplissant ainsi les poches. Plusieurs cartes grises ont été remises dans le circuit pour aider à mettre en circulation des véhicules ne disposant d’aucun papier. Il en sera ainsi jusqu’au jour où la police de Yeumbeul est saisie d’une plainte par un individu qui a constaté que des cartes grises confectionnées en 2006 et appartenant à des véhicules conduits à la casse, continuent d’être utilisées. Une enquête est alors ouverte par les limiers qui infiltrent le réseau et se positionnent aux services des mines. Payante stratégie qui a abouti à l’arrestation, le 07 novembre dernier, de trois individus (M. Sy, D. Mbaye et O. Diagne), dont « le fils d’une influente personnalité de Aftu ». « Il s’agit d’une véritable nébuleuse nichée aux services des mines », souffle une source proche de l’enquête et qui apprend qu’un « rideau est dressé pour que certains ne soient poursuivis ». Peine perdue, soutient la même source qui avertit : « Quels que soient les statuts des incriminés, nous irons jusqu’au bout ».
(Source L’Observateur)
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