Situation économique du Sénégal : L’héritage catastrophique de Wade
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Carnage financier tous azimuts

A 02 avril 2012, l’économie sénégalaise a traversé une situation difficile marquée par la dégradation de la plupart des indicateurs macro-économique : une croissance économique de 1,8% en 2011 inférieure à la croissance démographique (2,8%) ; un déficit public de 6,7% en 2011 et qui avait dépassé la barre des 8% en avril 2012 ; une inflation de 3,4% en 2011 ; un solde négatif du compte courant de la balance des paiements qui atteint 10% du PIB reflétant la prépondérance des importations de Biens et Services par rapport aux exportations.

Ainsi, le Sénégal recevait plus du reste du monde qu’il en donnait, une progression rapide de l’encours de la dette de 1 022,7 milliards de FCFA en 2006 (20% du PIB) à 2 741,4 milliards au 31 mars 2012 (40% du PIB) et un service de la dette insoutenable (44% de nos recettes fiscales) en raison de la part importante des maturités courtes et des tensions de trésorerie caractérisées par un besoin de trésorerie de 302,572 milliards.

 

Un trou de 302,5 milliards

A titre illustratif, en avril 2012, quelques faits majeurs ont caractérisé l’exécution de la loi de finances initiale 2012 : des moins-values de recettes de l’ordre de 53,6 milliards FCFA à la fin du premier trimestre 2012 ; un gap tarifaire de l’électricité prévisible d’un montant de 60 milliards dont seulement 45 milliards ont été prévus pour la subvention du prix de l’électricité alors que les besoins préalablement évalués étaient de 105 milliards ; un programme agricole 2012 sans couverture budgétaire puisque les crédits d’un montant de 27,3 milliards inscrits dans le LFI 2012 étaient destinés à payer partiellement les arriérés des campagnes antérieures qui étaient supérieurs aux provisions budgétaires de 2012 ; l’inexistence d’un programme d’assistance au monde rural, malgré une mauvaise campagne de production agricole et le renchérissement des prix des produits alimentaires ; un Fonds de Soutien au secteur de l’Energie (FSE) délesté des crédits d’investissements de 15 milliards au profit du paiement d’arriérés du FESMAN ; une réserve de gestion d’un montant de 50 232 748 679 FCFA initialement destinée à faire face en cours de gestion à des moins-values de recettes et/ou des dépenses soudaines, urgentes et prioritaires, totalement affectées en trois (3) mois à d’autres opérations inopportunes et coûteuses (acquisition de véhicules des chefs de villages, acquisition de produits phytosanitaires pour le Plan Jaxaay, etc.) ; l’aversion des investisseurs internationaux à miser sur le Sénégal compte tenu de la mauvaise gouvernance et de la faiblesse de son économie qui laissait présager des risques d défaut de paiement. Aussi, l’eurobond d’un montant de 500 millions de dollars US émis en 2011 a-t-il été très cher payé à hauteur de 8,75% sur une durée de 10 ans ; une liquidité de l’économie peu reluisante caractérisée par les variables ci-après une circulation fiduciaire qui est passée de 588,1 milliards en 2010 à 584,6 milliards en 2011, soit un repli de 3,5 milliards ; une Masse Monétaire (MM) qui s’établit à 2 712,7 milliards en 2011 ; un taux de liquidité de l’économie (MM/PIB) stable entre 2010 (39,9%) et 2011 (40%) et le déficit de financement de l’économie puisque les crédits à l’économie n’ont guère atteint 2 000 milliards (1 953 milliards en 2011) tandis que les crédits au secteur privé rapportés au PIB se sont situés à 28,8%.

En définitive, l’absence d’une vision à moyen et long a contrarié par la conduite de la politique économique et sociale sous la première alternance où il a été remis en question le développement planifié auquel s’était jusqu’ici engagé le Sénégal, d’où la non adoption du 10ème Plan d’Orientation pour le Développement Economique et Social (2002-2007). Ce sont finalement des Documents de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP) qui ont été élaborés beaucoup plus pour bénéficier des allégements de dettes que pour servir de référentiel de stratégie de développement économique et social à moyen terme.

 

Macky arrête la saignée

C’est dans ce contexte de dégradation des principaux indicateurs macro-économiques et d’une forte demande sociale, qu’à été préparée la Loi de Finance Rectificative (LFR) 2012, qui devait impérativement s’aligner aux premières mesures urgentes et prioritaires annoncées par le Président de la République dans son Programme Yoonu Yokute.

L’an 1 du Président Macky Sall a été un exercice réussi en ce qu’il s’est traduit par une reprise de l’activité économique avec un taux de croissance réel de 4,4%, un taux d’inflation de 1,4% et un déficit public de 5,8%.

Dès 2013, la gestion des finances publiques est devenue prudente afin de préserver la stabilité macroéconomique. Une réforme fiscale majeure propice à la croissance a été menée. Le nouveau code général des impôts voté le 31 décembre 2012 et entré en vigueur à partir du 1er janvier 2013 est une forme d’envergure qui améliore et simplifie le dispositif fiscal pour en faire un instrument apte à mobiliser de façon optimale les ressources nécessaires à la couverture des charges publiques, à promouvoir la croissance économiques et à améliorer l’environnement des affaires.

L’une des mesures phares de cette refonte de la fiscalité a été la baisse minimale de 28,9 milliards de FCFA/an part sur les salaires. Cette mesure de haute portée sociale est salutaire dans la mesure où le salaire connait une hausse. Ainsi, l’Etat renonce annuellement à des recettes pour améliorer et renforcer le pouvoir d’achat des salariés et, par ricochet leur niveau de vie. C’est pour la première fois dans l’histoire du Sénégal, qu’un gouvernement diminue la fiscalité sur les travailleurs. Il y a également l’allégement des obligations déclaratives pour les entreprises intermédiaires qui ont un chiffre d’affaires qui varient entre 50 et 200 millions : 15% d’abattement fiscal pour les entreprises qui acceptent de travailler avec un centre de gestion agrée.

Il convient de relever aussi la baisse de 5 à 1% des droits d’enregistrement sur les transactions immobilières pour l’habitat social. Malgré l’allégement du poids global de la fiscalité sur les agents économiques, les recettes fiscales, aussi bien la fiscalité intérieure que la fiscalité de porte douanière ne cessent de croitre à la faveur de la modernisation des administrations fiscale et douanière, pour leur permettre d’atteindre des gains de production importants et de mieux lutter contre la fraude.

La reprise amorcée en 2012 s’est confirmée en 2013 avec une croissance économique de 3,6%, un déficit public en baisse s’établissant à 5,5% du PIB ; une inflation quasi nulle.

A partir de 2014, l’Etat du Sénégal a adopté une nouvelle stratégie de développement économique et sociale : le Plan Sénégal Emergent (PSE) dont l’élaboration implique l’ensemble des acteurs de la vie économique nationale. Ce plan a reçu le soutien des Partenaires Techniques et Financiers à sa présentation au Groupe Consultatif tenu à Paris les 23 et 24 février 2014, avec des engagements financiers d’un montant de 3 729 milliards de FCFA couvrant largement les besoins (2 fois) attendus du PTF d’un montant de 1 853 milliards.

Au demeurant, l’historique des engagements financiers des Partenaires techniques et financiers (PTF) aux différents groupes consultatifs pour le Sénégal démontre à suffisance le record de celui de 2014.

 

(Source Libération)







Commentaires (1)

1.
koubaa4
il ya 6 années
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