Tout à débuté dans la nuit du 19 au 20 avril 2012. Suite à une dure journée, la dame Fatma Fall qui rentrait à son domicile, a été agressée à hauteur du stade Guédiawaye par une par une arme blanche et dépouillée de ses biens. Acheminée à l’hôpital de Pikine, elle a finalement succombé à ses blessures. Le certificat de genre de mort délivré par l’homme de l’art, fait état d’une mort suite à une hémorragie secondaire. Informé du décès de son épouse, Mor Talla a déposé une plainte à la police de Guédiawaye. Le commissaire en charge de l’enquête a requis les structures d’opérateur de téléphonie mobiles concernées, qui ont fourni l’identification complète sur le nouvel utilisateur du téléphone de la victime. Les résultats révèlent que le nommé Modou Dieng a utilisé le téléphone le 20 avril à 11 heures 34 mn. Ce dernier a été immédiatement arrêté. Interrogé, il a reconnu être l’agresseur de Fatma Fall en compagnie d’un de ses amis El Hadji Dramé. Revenant sur les blessures qui ont entraîné la mort de celle-ci, il a soutenu n’avoir administré qu’un seul coup de couteau à la défunte sur la main. « C’est mon ami El Hadji Dramé qui lui a assené le coup fatidique au dos car, elle ne voulait pas se laisser déposséder de ses biens », dit-il devant les enquêteurs. Il souligne que le butin n’était que 10 000 francs et un téléphone portable. Toujours dans ses déclarations, le mis en cause déclare que c’est Khadim Sarr qui utilisait le téléphone portable. Entendu, ce dernier a contesté ces propos. Par ailleurs, El Hadji Dramé a pris la tangente. Devant la barre, l’accusé a changé de version. Modou Dieng a nié les faits qui lui sont reprochés. Selon lui, il a acheté le portable à 15.000 francs. « Après avoir insérer la puce, j’ai reçu un appel de la part d’un inconnu qui m’informe que j’ai reçu du crédit. Sur ce, le propriétaire m’a fixé un rendez-vous pour que je lui rembourse son crédit. C’est ainsi que la police m’a arrêté. Sachez que je ne savais pas que le téléphone appartenait à la victime », nous renseigne-t-il. L’avocat de la partie civile souligne que l’accusé ne mérité aucune compassion. Pour Me Abdou Dialy Kane, le sieur Dieng a passé aux aveux tout au long de la procédure. Mais, il a changé de fusil d’épaule aujourd’hui devant la barre de la Chambre criminelle pour échapper à la sentence. « La dame Fatma Fall était un commerçante. Elle partait très tôt le matin au travail pour ne revenir que le soir afin de subvenir aux besoins de ses parents et de son mari », dit la robe noire qui réclame 10 millions de francs pour tous préjudices causés. Pour sa part, le substitut procureur a requis la perpétuité et demande un mandat d’arrêt contre El Hadji Dramé. Le conseil de la défense, quant à lui, plaide l’acquittement au profit de son client. Délibéré le 7 novembre prochain.
(Source L’As)
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