Dakar-Bamako-Ferroviaire (DBF) : Le cadre unitaire des syndicats tire sur la sonnette d’alarme
La situation est chaotique à Dakar-Bamako-Ferroviaire

Dakar-Bamako-Ferroviaire (DBF) : Le cadre unitaire des syndicats tire sur la sonnette d’alarme

La situation est chaotique à Dakar-Bamako-Ferroviaire
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Le cadre unitaire des syndicats de Dakar Bamako Ferroviaire (DBF), qui regroupe les trois syndicats maisons qui sont le Syndicat Unique des Travailleurs de Transrail (Sutrail), le Syndicat Autonome des Travailleurs de Transrail (Satrail) et la Fédération des Travailleurs de Transrail (Fetrail) s’est retrouvé en assemblée générale à la fosse de l’entreprise pour tirer encore la sonnette d’alarme. A cette occasion, les syndicats ont peint un tableau plus que sombre de la situation de l’entreprise. L’illustration en est donnée par le fait que, déclare Mambaye Tounkara, secrétaire général de la Sutrail et coordonnateur du cadre unitaire, Bel Air a été victime d’une suspension de la fourniture d’électricité le vendredi dernier pour une dette de 12,3 millions de FCFA et il a fallu envoyer un mail de garantie à la SENELEC pour que le courant soit rétabli après plusieurs tractations. Et selon lui, la garantie arrive à expiration le mercredi et personne ne sait, ce qui va se passer après. Il s’y ajoute qu’à Tambacounda, l’alimentation en eau a été suspendue pour les mêmes raisons. Pendant ce temps regrette Cheikh Diop Secrétaire général de la Confédération Nationale des Travailleurs du Sénégal (Cnts/Fc), les travailleurs n’ont pas encore perçu les salaires du mois de septembre, les retraités ni payés ni indemnisés, les cotisations sociales ne sont pas versées, les cheminots et leurs familles ne sont plus soignées. D’ailleurs lors de cette assemblée générale, il a été brandi une liste de 71 cheminots partis à la retraite en 2016, mais qui courent toujours derrière leurs indemnités, contrairement à leurs collègues du Mali qui sont entrés depuis lors dans leurs fonds.

Pour Mame Demba Diakhaté secrétaire général du Satrail, la situation chaotique de DBF met nue l’échec de la politique ferroviaire du Président Macky Sall, mais aussi celui de l’Administration Joe Sambou qui doit d’ailleurs dégager le plancher. Il poursuit « tous nos espoirs ont été trahis et le Train Express Régional (TER) est une traitrise pour enterrer définitivement le chemin et nous ne l’accepterons ». Selon Cheikh Diop, le combat pour la relance du chemin de fer ne doit pas être dirigé contre quelque projet que ce soit. Ce qui est évident dit-il, c’est que la transition a lamentablement échoué, allant jusqu’à ne plus pouvoir assurer le paiement des salaires et il urge que l’Etat renseigne avec précision sur l’évaluation de la mise en œuvre du schéma institutionnel, qui devrait relancer le chemin de fer. A l’en croire, il faut que les autorités disent exactement ce qu’elles veulent faire du chemin de fer. Sur cette question dit-il, la coalition des quatre centrales syndicales les plus représentatives va se mobiliser pour interpeller l’Etat avant qu’il n’engage le tournant de 2019 car passé ce délai, seules les questions politiques l’intéresseront. Pour Cheikh Diop la relance du chemin de fer ne peut pas être un combat porté seulement par Thiès et les cheminots, il nécessite la mobilisation de toutes les forces sociales du pays, ce qui sera fait pour pousser les pouvoirs publics à prendre les mesures idoines. En tout cas un avant-goût de cette mobilisation autour de la question, a été donné avec la présence de diverses organisations syndicales comme l’UNSAS avec Mballo Dia Thaim, la CNTS, la CNTS/FC etc. à cette assemblée générale. Mambaye Tounkara coordonnateur du cadre unitaire renseigne qu’au terme de l’assemblée générale, il a été retenu la stratégie de la grève générale pour mieux se faire entendre et le secrétariat exécutif se retrouve aujourd’hui pour en déterminer la date et la forme avant la notification à l’inspection du travail et à la direction de Dakar-Bamako-Ferroviaire (DBF). Le beau vieux temps du chemin de fer a été rappelé par Amadou Diallo ancien secrétaire général du syndicat des cheminots, qui a affirmé que l’entreprise avait plus d’une quinzaine de machines, avec 2 à 3 trains de marchandises par jour, compte non tenu des trains voyageurs et express. Alioune Tall Kénémé ajoute que l’entreprise fonctionnait avec un budget de 12 milliards de FCFA par an avant la concession et aujourd’hui elle peine à assurer le gasoil pour le peu de machines qui lui restent.

 

(Source L’As)







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