Les partisans de Khalifa Sall veulent sa libération définitive
Rendons le pays ingouvernable selon les pro-Khalifa Sall

Les partisans de Khalifa Sall veulent sa libération définitive

Rendons le pays ingouvernable selon les pro-Khalifa Sall
Copyright © Senemedia.com


Sept mois sous les verrous ! Les partisans du maire de Dakar estiment qu’il est grand temps, pour eux, de s’organiser afin de mettre un terme à la « séquestration » de leur maire. Selon ces pro-Khalifa, un nouveau tournant s’amorce dans la lutte pour la sortie de l’édile de Dakar. A partir de cette date, ils comptent revoir leur dispositif organisationnel et leurs méthodes sur le terrain pour inverser les rapports de forces politiques en leur faveur.

Pour cette lutte annoncée, plusieurs stratégies et schémas se dessinent. Et rien ne semble exclu, tant que la tête de liste nationale élue de Mankoo Taxawu Senegaal ne recouvre la liberté. « Avec les jeunes, nous allons rendre ce pays ingouvernable », a déclaré sans ambages Aïssatou Fall, membre du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT) dans la salle du conseil municipal, trop petite pour contenir le monde qui s’y trouvait.

Par la même occasion, des rassemblements et des manifestations politiques grandeur nature ont été annoncés, dans les jours à venir, à Dakar et dans tout le pays. C’est dans cette perspective que Babacar Gaye, porte-parole du PDS, a exprimé son désir de voir les jeunesses de l’opposition sénégalaise, dans leur intégralité, s’unir pour porter le combat de la libération du maire de Dakar. « Je suis là pour un soutien fraternel à mon ami Khalifa Sall. C’est à titre personnel et je veux l’assumer publiquement. Je vais donner ma vision et la proposition de solution. Il y a une convergence des destins entre Karim Wade et Khalifa Sall. Par conséquent, j’invite les jeunes qui soutiennent Karim Wade et Khalifa Sall à se mettre ensemble pour mener le combat », a-t-il suggéré.

Pour Moussa Tine, l’équation que les partisans du maire doivent résoudre, demeure la mobilisation réelle des Dakarois et des Sénégalais en général pour la cause du maire. « Nous n’avons pas un problème d’engagement pour la libération de Khalifa Sall. Mais plutôt un problème d’organisation. Nous ne pouvons pas être plus de 100 000 à avoir voté pour Khalifa Sall à Dakar et être incapables de descendre dans la rue pour exiger sa sortie de prison. Le défi à relever est celui de se mettre ensemble. Il n’est pas normal qu’il n’y ait pas une plateforme de lutte à Dakar. La bataille se fera aussi à l’étranger », informe-t-il, tout en préconisant de faire face à Macky de façon méthodique et organisée.

La première partie de cette rencontre, présidée par le premier adjoint au maire, a été dominée par un concert de dénonciations et de récriminations à l’endroit du régime du président Macky Sall. « Cela fait 7 mois, aujourd’hui, que le maire de Dakar, Khalifa Sall, est détenu jusque-là, nous avons été patients. Mais cette patience est désormais terminée. Aussi longtemps qu’il restera en prison, le combat va continuer », averti Soham Wardini, premier adjoint au maire. Pour la circonstance, les supporters du maire de Dakar, vêtus de noir, ont voulu s’exprimer autrement à travers cet accoutrement. « La couleur de notre mouvement, c’est le blanc qui signifie l’innocence, la pureté et la transparence. Mais aujourd’hui, nous avons décidé de porter le noir pour passer un message : nos jeunes sont en colère. Nous les femmes sommes en colère. Les adultes sont en colère. Nous voulons que tout le Sénégal soit en colère », a renchéri Aïssatou Fall.

D’après son analyse des rapports entre Macky Sall et ses opposants, le représentant du Grand parti à ce rassemblement politique, M. Goumbala, est parvenu à la déduction selon laquelle « Macky Sall veut éliminer, disqualifier tous ses adversaires politiques par les textes ». C’est pourquoi, selon lui, la condamnation de Karim Wade et l’emprisonnement de Khalifa Sall s’inscrivent dans la stratégie de Macky Sall de liquider politiquement ses concurrents sérieux. Ce qui le rend sceptique sur les chances d’avoir un scrutin transparent, lors des prochaines joutes électorales. « Est-ce qu’il vaut la peine d’aller aux élections en 2019, quand on sait qu’il va les voler pour passer dès le premier tour ?, s’interroge-t-il.

 

(Source EnQuête)







Commentaires (0)

Auteur :
 

Commentaire :




DANS LA MEME RUBRIQUE

Ministère des Affaires étrangères : Yassine Fall enchaîne les audiences
Ministère des Affaires étrangères : Yassine Fall enchaîne les audiences
"Info" sur le gouvernement de Sonko : Le PDS porte plainte contre "Direct News"
"Info" sur le gouvernement de Sonko : Le PDS porte plainte contre "Direct News"
Ministère de la Jeunesse : les premières nominations tombent
Ministère de la Jeunesse : les premières nominations tombent
Passeports diplomatiques : la réaction du porte-parole du gouvernement
Passeports diplomatiques : la réaction du porte-parole du gouvernement