L’administration de la société Yavuz Selim SA, qui rejette l’idée d’une administration provisoire a fait hier une contre-proposition à l’Etat. Mais celle-ci n’a pas été dévoilée. Les deux parties espèrent trouver une solution définitive à ce problème. En effet, la réunion tenue entre l’administration de la société Yavuz Selim SA, le ministre de l’Intérieur, le directeur de cabinet du ministre de l’Education et le directeur de l’Enseignement élémentaire s’est bien déroulée, selon les administrateurs de ladite société. Le président du Conseil d’administration de Yavuz Selim SA renseigne qu’ils ont fait une contre-proposition au gouvernement. « Il nous avait proposé l’administration provisoire de l’école pat l’Etat du Sénégal, nous l’avons déclinée. Cette proposition ne nous agrée pas. Nous avons fait au ministre de l’Intérieur une contre-proposition de sortie de crise qui, de leur point de vue, peut être examinée par l’administration », a soutenu Madiambal Diagne. La contre-proposition est tenu secrète. « Il n’est pas indiqué de la dévoiler sur la place publique. Lundi, on ose espérer une solution définitive à ce contentieux », a ajouté M. Diagne. Les deux parties ont convenu se revoir lundi, le temps de voir comment mettre en œuvre cette solution de sortie de crise.

Toutefois, Madiambal Diagne a déploré l’absence du ministre de l’Education national qui ne le rassure pas. « Nous avons regretté l’absence de Serigne Mbaye Thiam. Il était la personne qui s’est le plus mise en avant sur ce dossier de Yavuz Selim, a reçu les différentes parties, a fait toutes les sorties et déclarations concernant ce dossier. Au moment où il était question de recevoir l’administration, c’est-à-dire les propriétaires de l’école, il ne s’est pas présenté. Nous avons estimé que c’était une absence inconvenante et regrettable qui nous rend perplexes quant à une volonté de sortie de crise, comme cela a été annoncé » a-t-il souligné.

Le conseiller juridique de la société, Me Ousmane Sarr, a jouté aux propos de Madiamba Diagne que quand l’Etat leur a proposé l’administration provisoire, ils lui ont répondu que juridiquement, ce n’était pas faisable. « Parce que l’Etat ne peut pas venir administrer un bion qui appartient à une société anonyme. Car, dans notre pays qui prétend être un Etat de droit, le droit de propriété est sacré. Par conséquent, il n’est pas admissible, alors que les conditions exigées par une administration provisoire n’étant pas réunies qu’on puisse l’accepter. Nous avons fait une très bonne discussion. Nous pensons que l’Etat a compris nos arguments. Espérons qu’une solution soit trouvée dans l’intérêt de tout le monde », conclut Me Sarr.

(Source EnQuête)