Dakar-Bamako : une centaine de cheminots courent derrière le salaire du mois d’août
Selon les cheminots, l'Etat s'était engagé à prendre en charge leurs salaires.

Dakar-Bamako : une centaine de cheminots courent derrière le salaire du mois d’août

Selon les cheminots, l'Etat s'était engagé à prendre en charge leurs salaires.
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Les travailleurs de Dakar-Bamako-Ferroviaire (DBF) alertent encore le danger qui guette l’entreprise ferroviaire. Selon Mambaye Tounkara, président de Cadre unitaire des cheminots, l’Etat s’était engagé à prendre intégralement en charge les salaires, les avances de tabaski et tous les contentieux en instance et avait donné des assurances pour payer à temps. Mais, se désole-t-il, une centaine de cheminots courent toujours derrière le salaire du mois d’août. A l’en croire, il s’agit des agents qui perçoivent au billetage. Lors d’une rencontre tenue récemment, dit-il, le ministre des Transports Terrestres et Désenclavement avait donné des assurances fermes que les salaires du mois de septembre et les avances tabaski seraient payés. « Mais c’est au moment de 180 millions de Fcfa environ qui a été mis à la disposition de DBF, alors que le total de l’enveloppe nécessaire pour payer les salaires bruts doit se situer entre 190 et 200 millions de Fcfa. Donc, il y a un déficit qui coïncide avec le fait que l’entreprise est plongée dans le silence depuis 3 mois, faute d’activités ferroviaires suite aux dégâts survenus sur la voie en territoire malien », explique Mambaye Tounkara.

C’est pourquoi, il relève un véritable problème de gestion et respect des engagements. « Pendant que les cheminots sénégalais sont dans la dèche, leurs collègues maliens sont régulièrement payés. Les retraités maliens sont déjà rentrés dans leurs fonds alors que ceux du Sénégal attendent depuis plus d’un an. L’Etat a manifesté un manque de volonté dans le cadre du processus de relance. C’est ce qui se lit à travers la décision de débloquer des centaines de milliards pour le projet du Train Express Régional (TER) et laisser des miettes à DBF qui n’a besoin que de 50 milliards de Fcfa pour se remettre sur les rails. Au finish, le spectacle est désolant dans les ateliers de DBF où le bruit des coups de marteaux ne se fait plus entendre et les travailleurs sont laissés à eux-mêmes, sans même ma possibilité de prise en charge médicale », affirme-t-il.

Mambaye Tounkara trouve qu’il est temps que l’Etat se penche enfin de manière sérieuse sur la relance de l’activité ferroviaire au risque de déclencher une crise profonde qui peut même dépasser le cadre ferroviaire. Pour lui, les cheminots ne négligent pas pour autant les efforts consentis par l’Etat depuis le retrait de la concession, mais il doit aussi être conscient que les cheminots ont engagé la bataille pour la relance du chemin de fer. « L’heure est grave et DBF est plus que jamais près de l’arrêt définitif ». Mais avant que tous les espoirs ne fondent comme beurre au soleil, dit-il, le secrétariat de l’intersyndicale des cheminots sera convoqué dès la semaine prochaine pour décliner un plan d’action qui risque de faire des vagues.

 

 

(Source L’AS)







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