52 boulettes avalées : l'étudiant valencia Domingo Lala risque 15 ans de travaux forcés
C'est pour des vacances joyeuses au pays que l'étudiant a accepté de servir de mule.

52 boulettes avalées : l

C'est pour des vacances joyeuses au pays que l'étudiant a accepté de servir de mule.
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Le Bac en poche, Valencio Domingo lala fait, en 2011 le concours d’entrée à l’Université Fédérale du Brésil. Brillant, il y est admis avec brio. Il s’inscrit à la faculté des sciences pour faire des études en Energies renouvelables.

Il débarque au Brésil dans le but d’acquérir des connaissances afin de servir, plus tard, son pays natal, la Guinée-Bissau. Comme tout étudiant, il loge au campus social de ladite université et perçoit, chaque mois, une bourse de 5 euros (Ndlr : 33 000 francs Cfa). Il s’est pendant les deux premières années, contenté de ce montant quoi que dérisoire pour survivre. A la troisième année, le jeune étudiant est gagné par la nostalgie de revoir les siens. Il veut partager les fêtes de fin d’année avec sa famille. Mais, il n’a pas les sous pour payer son billet d’avion. C’est sur ces entrefaites qu’il est allé chercher un boulot de saisonnier dans un hôtel de la place où il a travaillé pendant des semaines.

Malheureusement, il n’amasse pas le montant nécessaire. Quelques jours plus tard, il a fait la connaissance d’un certain Moussa. Ce dernier lui a proposé un job : transporter de la drogue du Brésil au Sénégal en passant par le Maroc.

Dominé par l’appât du gain facile, il accepte le contrat qui lui a été proposé à ses risques et périls. Le marché conclu, il ingurgite 53 boulettes de cocaïne qu’il doit transporter à Dakar moyennant la somme de 2500 euros, soit 1 625 000 francs Cfa. Il ne mesure pas la gravité de la situation. Il peut passer de vie à trépas si une boulette fuyait.

A l’aéroport de Dakar, il avait une attitude suspecte qui a attiré les éléments de l’Office centrale pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS). Il a été arrêté avant d’être conduit au scanner corporel. Il a compris la gravité de la situation et a avoué. Il a été interné à l’hôpital Principal afin d’expulser les boulettes. Il a réussi à expulser 52 boulettes. Des preuves suffisantes pour procéder à son inculpation.

A l’enquête préliminaire, l’étudiant bissau-guinéen a tenté de nier les faits. Il déclare ignorer que c’était de la cocaïne. « Je pensais que ce sont des médicaments », déclare-t-il sans convaincre les enquêteurs qui l’on déféré au parquet.

Devant le magistrat instructeur, il passe aux aveux, regrette son acte et demande le pardon. Cependant, il a été inculpé et envoyé devant la Chambre criminelle pour jugement.

Poursuivi pour association de malfaiteurs et trafic international de drogue, l’accusé, devant le prétoire, hier, n’est pas allé par quatre chemins pour reconnaître les faits. Toutefois, il n’a pas donné beaucoup d’éléments sur les personnes avec qui il travaillait. Tout ce qu’il sait d’elles, c’est que ce sont un Sénégalais et deux Nigérians.

Dans son réquisitoire, le parquet a faits savoir que l’ignorance à laquelle l’accusé se fait prévaloir ne saurait passer. Car, ce dernier n’était pas à son premier coup. D’après le maitre des poursuites, il avait quelques mois auparavant transporté 60 boulettes. Un trafic qu’il avait réussi. « C’est la raison pour laquelle il a encore essayé. Hélas, son deuxième a été un échec », a soutenu le parquetier en indiquant que les faits retenus contre l’accusé ne souffrent d’aucune contestation. Il a requis 15 ans de travaux forcés.

L’avocat de la défense a plaidé la clémence. Selon lui, son client a trébuché car ayant été enrôlé par un réseau. « Il est une victime innocente qui a été manipulée par un réseau », plaide la robe noire en rappelant que son client est un délinquant primaire qui n’a jamais eu maille à partir avec la justice. L’affaire est mise en délibéré au 7 novembre.

 

(Source Libération)







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