Deux avocats de Khalifa Sall menacés de sanction
Il est reproché aux jeunes avocats d'avoir contesté publiquement une décision du Conseil constitutionnel

Deux avocats de Khalifa Sall menacés de sanction

Il est reproché aux jeunes avocats d'avoir contesté publiquement une décision du Conseil constitutionnel
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Le couperet plane sur les deux jeunes avocats de la coalition Mankoo Taxawu Senegaal (MTS). En fait, suite à leur point de presse tenu la semaine dernière, Mes El Mamadou Ndiaye et Magna Brice Sylva font l’objet d’une procédure disciplinaire depuis hier. Le bâtonnier de l’Ordre des avocats, Me Mbaye Guèye, a émis un avis demandant le déclenchement de la procédure. Il a désigné un rapporteur chargé d’entendre les deux avocats avant de produire un rapport. C’est sur la base de ce document qu’une décision sera prise. Mais le fait est que beaucoup s’interrogent sur une telle démarche, d’autant plus que Me Ndiaye et Sylva ne sont pas les seuls à contester par voie de presse les décisions rendues à l’encontre du maire de Dakar. « On veut simplement les intimider, vu qu’ils sont jeunes », a lancé un de nos interlocuteurs.

Interrogé, Me Ndiaye a rétorqué être astreint au silence. Toujours est-il que cette procédure est enclenchée suite à la rencontre qu’ils ont tenue le 16 août dernier, après le rejet, par le Conseil constitutionnel, des recours introduits par Khalifa Sall, tête de liste de la coalition MTS. Lors de ce face-à-face avec la presse, les deux jeunes avocats n’y étaient pas allés avec le dos de la cuillère. Ils avaient qualifié de « forfaiture » la décision des « 7 sages » et menaçaient de porter le combat devant les juridictions internationales. « Il est manifeste que le Conseil constitutionnel a voulu se refugier derrière des considérations d’ordre formel pour rejeter le moyen sur lequel s’est fondé le recours de Khalifa Ababacar Sall », avait déclaré Me Ndiaye. Avant de poursuivre : « En rendant cette décision, le Conseil constitutionnel a failli à la mission qui lui a été assignée. Cela à un nom en droit, il s’agit d’un déni justice, parce que le Conseil constitutionnel a trouvé prétexte pour annuler le recours. Cela est une violation manifeste qui peut être assimilée à une forfaiture. Donc les « 7 sages » se sont rendus coupables du crime de forfaiture. »

Quant à Me Sylva, il était revenu sur le fond des recours introduits par leur client. « Nous avons constaté que sur les recours introduits par Khalifa Sall ès nom et ès qualité de représentant de la coalition Mankoo Taxqwu Senegaal, que principalement ce recours tendait à l’annulation des élections législatives du 30 juillet 2017. Le moyen principal qui a été développé dans ce recours était qu’à la suite d’un avis du Conseil constitutionnel, le ministre de l’Intérieur, par un communiqué, a autorisé des personnes qui n’avaient pas la carte d’électeur en leur possession, de participer aux élections. Une violation manifeste des dispositions des articles L53 et L78 du Code électoral.

 

 

(Source Enquête)







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