Durant le week-end, les populations n’ont pas fermé l’œil du fait de la furie de vagues. « Nous avons beaucoup perdu. Il ne reste plus rien chez nous car la mer a tout emporté ». Tel est le cri de cœur d’un père d’un sinistré habitant du quartier de Goxu Mbathie dont la maison a été entièrement dévastée par les eaux maritimes. Selon la victime, tout a été emporté par la furie de la mer. « Cette fois-ci, je dois avouer que les vagues n’ont rien épargné. Elles ont tous dévasté. Nous ne savons plus quoi faire actuellement », a-t-il confié. Actuellement, c’est la colère et la désolation dans les quartiers pêcheurs de la Langue de Barbarie où près de 100 familles sont présentement dans la rue. Elles ont trouvé refuge dans des écoles tout en pointant un doigt accusateur les autorités qui tardent à démarrer les travaux d’endiguement et de renforcement du mur de protection.

PLUS DE 73 FAMILLES DANS LE DESARROI

Le maire n’a pas mis de temps pour être au chevet des populations installées à l’école Dodds sise à Ndar-Toute. Dans cet établissement, 73 ménages y sont installés depuis vendredi. « Nous sommes venus vous apporter assistance et réconfort. L’Etat va puiser dans le Fonds de calamité pour venir en aide aux populations de la Langue de Barbarie très touchée par les fortes vagues depuis vendredi dernier. Pour l’heure, il n’y a pas de solutions immédiates mais l’Etat est en train d’accélérer les travaux de la digue de protection et déjà, la société qui a en charge ce chantier a installé sa base », a annoncé le maire de la commune qui informe que la municipalité utilisera tous les moyens légaux possibles pour assister ces populations.

LES POPULATIONS BARRENT LA ROUTE

Les populations de la Langue de Barbarie ont déversé hier matin, leur bile en barrant la route du « Rond point, monument aux morts ». Des heurts ont eu lieu entre populations et forces de l’ordre. Les contestataires dénoncent l’inertie des autorités face aux dégâts des vagues. Ils ont bloqués cet axe en y plaçant une pirogue. Une forte intervention policière a tenté de disperser la foule. La situation de la Langue de Barbarie est préoccupante.

(Source L’AS)