Grève : les boulangers veulent affamer la banlieue
Ils exigent la baissent du prix de la farine, qui a connu une légère hausse

Grève : les boulangers veulent affamer la banlieue

Ils exigent la baissent du prix de la farine, qui a connu une légère hausse
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« On n’en peut plus de cette situation que nous ne cessons de vivre, depuis bientôt 10 ans. Le prix du sac est passé de 14 250 à 18 000 F Cfa. C’est pour cela que nous avons décidé de faire un arrêt de travail, ce mercredi, et jusqu’à nouvel ordre, pour nous faire entendre. Rien qu’à Guédiawaye, il y a 6 boulangeries qui ont fermées. Les charges sont lourdes et nous sommes dans l’impossibilité de travailler ».

Ce coup de gueule est du président du Groupement national des boulangers du Sénégal (Gnbs) qui prenait part, avant-hier, à leur Assemblée nationale tenue à Pikine. Modou Guèye renseigne que cette position est celle de 60% des membres du groupement.

Il précise qu’il ne s’agit pas d’une grève, mais d’un arrêt de travail jusqu’à nouvel ordre. « A partir de ce mercredi, il n’y aura pas de pain dans toute banlieue. Nous sommes fatigués de cette situation. Il faut qu’on nous respecte. C’est avec le cœur meurtri que nous avons pris cette décision. Nous sommes ouverts aux négociations. Nous allons écrire à notre ministère de tutelle aussi. Nous ne pouvons plus supporter le prix du sac de farine. Et cette situation nous oblige à nous faire entendre », a dit le syndicaliste.

Pour ce dernier, depuis la hausse du prix du sac de farine, ils ne cessent de subir des pertes dans le secteur, en termes de bénéfices, sans parler de la concurrence déloyale. « Il est impossible, pour nous, de vendre une baguette à moins de 150 F Cfa. Il ya des gens qui la vendent à moins de cela. C’est une concurrence déloyale, toutes les boulangeries vont fermer. Nous ne pensons pas que, pour un secteur aussi stratégique qui génère 60 000 emplois, l’Etat fasse la sourde oreille », a dit  M. Guèye.

En sus de cela, le secteur de la boulangerie est en train de vivre des difficultés les plus extrêmes. Parmi elles, selon lui, il y a la création « sauvages » et « anarchiques » des boulangeries par des informels, des prix de vente non catalogué, des prix de matières premières incontrôlables, le chantage et le détournement des livreurs.

 

Avec Enquête

 

« Nous ne reconnaissons plus le Fnbs comme notre tutelle »

 

De l’avis de Modou Guèye, malgré leurs difficultés, la Fédération nationale des boulangers du Sénégal (Fnbs) est aux abonnés absents. C’est fort de ce constat, dit-il qu’ils ne la reconnaissent plus comme leur tutelle. « Si tout cela a existé, c’est parce que nous n’avons pas un syndicat digne de ce nom. Nous sommes victimes d’un syndicat absent sur les tractations et les négociations. Je dirais même un syndicat illégitime, car depuis 10 ans, on n’a pas organisé une assemblée générale. De ce fait, la signature de son président ne nous engage plus. Il y a même des membres du regroupement qui demandent un audit de la Fnbs. Nous demandons aussi de voir la représentativité du secteur de la boulangerie, pour savoir le poids de chacun », a laissé entendre Modou Guèye.

 

(Source Enquête)







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