Sur le papier, en attendant certainement les mouvements de chaise, cette nouvelle Assemblée nationale se présente, à tout point de vue, comme meilleure que l’ancienne. Les députés élus pour l’essentiel, ont la pratique et l’expérience. Ceux qui viennent d’arriver ont pour eux une bonne expérience gouvernementale et l’on pourrait présager de débats intéressants à l’Assemblée nationale. Au sein de la coalition Benno, pratiquement tous les élus capitalisent une somme d’expérience. S’il est quasiment certain qu’Amadou Ba, le ministre des Finances, va rester dans le Gouvernement, Abdoulaye Diouf Sarr y siégera. Il sera accompagné de Fatou Diouf, déjà dans la précédente législature, Abdou Mbow, ancien vice-président et Moustapha Cissé Lô, lui aussi ancien vice-président. On pourrait aussi deviner que Moustapha Niasse, actuellement au repos, devrait apprendre de ses erreurs passées et prendre en compte les critiques récurrentes sur son manque d’emprise sur les députés. Il aura à ses côtés l’ancien maire de Kaffrine, Abdoulaye Vilane, mais aussi Socé Diop de Khougheul, qui a blanchi sous le harnais de l’administration centrale en tant que Directrice de la Construction.

L’opposition ne sera pas non plus en reste. Si des observateurs ont pu regretter le départ du jeune Thierno Bocoum de Rewmi, ils pourront se contenter de Dethie Fall, numéro deux du parti. La note sera encore plus relevée si Me Abdoulaye Wade décidait de siéger à l’Assemblée nationale, dont il présidera l’ouverture en tant que personne la plus âgée.

Mais nous aurons surtout la vague de tous ceux qui sont arrivés à l’Assemblée par l’application de la loi du plus fort reste, et ils seront de grands animateurs de la prochaine législature. Il s’agit de Cheikh Tidiane Gadio, Ousmane Sonko, Sokhna Dieng, Abdoulaye Baldé, Moustapha Guirassy, Aida Mbodj, Théodore Cherif Monteuil, Modou Diagne Fada.

Abdoulaye FALL