Vidéo de l'enfant aux propos injurieux : comment la SR a pu remonter aux auteurs
Les enquêteurs ont pu retrouver l'oncle et la mère de l'enfant, déférés au parquet

Vidéo de l

Les enquêteurs ont pu retrouver l'oncle et la mère de l'enfant, déférés au parquet
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La fameuse vidéo est ses 120 000 vues –

« Association de malfaiteurs, publication d’images contraires aux mœurs, par moyens de communication électroniques. » Ce sont les infractions visées par les pandores de la Section de recherches de Colobane, contre les acteurs épinglés dans la conception et la diffusion sur la toile, d’une vidéo montrant les délire d’une gamine articulant, gestuel à l’appui, des propos orduriers, injurieux, voire obscènes. Un fait prévu et puni par les dispositions de l’article « 43.60 de la Loi n°2016-29 du 08 novembre 2016. » La vidéo en question qui avait été postée dans le courant du mois de juin dernier, avait fait le buzz, en enregistrant, en moins d’une semaine, plus de 120 000 vues. Devenue tristement célèbre, l’actrice principale (la gamine en question) avait suscité une indignation et des voix étaient élevées pour condamner ceux qui ont filmé et posté sur la toile cette vidéo libidineuse. Le fait le plus exaspérant dans cette vidéo est l’attitude dénigrée des adultes qui, pouffant, galvanisaient la gamine à faire montre de plus d’extravagance, en usant des propos orduriers (en wolof), agrémentés par une gestuelle exaspérante.

 

Comment la S.R. a mis le grappin sur ceux qui ont filmé et publié la vidéo

 

La plainte de la Cape, le déclic – Outrée par cette vidéo, la Cellule d’appui à la protection de l’enfance (Cape) avait porté plainte contre les auteurs de la vidéo. A sa suite, des parlementaires, dont Elène Tine, Cheikhou Oumar Sy, étaient joints à la requête, demandant au Procureur de la République de s’autosaisir. Donnant suite à ces récriminations, le maître des poursuites a saisi les gendarmes de la Section de recherches de Colobane d’un soit-transmit avec pour mission : Enquête et arrestation. Le Commandant Issa Diack a de suite mis en branle ses éléments. Une enquête ponctuée par des investigations techniques est déroulée par les agents de la Plateforme numérique de lutte contre la cybercriminalité de la Gendarmerie. En un laps de temps, ceux-ci sont parvenus à décoder la signature numérique du fichier vidéo. Ceci étant, ils se sont employés à localiser la zone de diffusion, à partir de laquelle les images ont été postées. Les premières indications désignent l’Unité 5 des Parcelles Assainies. Ces données de tailles notées dans les petits papiers, le Commenant Diack a mis en place des dispositifs de renseignement et de surveillance. Un déploiement qui a permis d’identifier la fillette sous le nom de S. Mboup (5 ans). En sus, les pandores ont matinalement investi le domicile familial.

 

Les arrestations – la mère de la gamine, la dame A. Diop et D. Mboup, frère de la fillette, soupçonnés d’avoir participé à la réalisation de la vidéo sont interpellés. Pressés de questions, A. Diop et D. Mboup ont réfuté les faits. Ils seront confondus par un numéro de téléphone identifié comme appartenant à l’un des organisateurs du fameux « tanebër » parrainé par la fillette. La dame A. Diop a fini par avoué que c’est celui de son fils B. Mboup, qui apparaissait en arrière fond d’une autre vidéo de la fillette, postée sur Internet. Par des manœuvres détrounées, B. Mboup est, à son tour, localisé et interpellé. Voyant l’étau se resserrer autour de la famille, les Mboup cherchent à se décharger sur deux jeunes voisins, B. Dioum et K. Fall, présents le jour où la fillette se donnait en spectacle. Entendu, B. Dioum reconnaît être témoin des faits et démontre que ce sont les membres de la famille Mboup et K. Fall qui ont encouragé la fillette dans ses délire, l’ont filmée et ont posté la vidéo sur la toile. K. Fall sera interpellé à Mbour. Entendu, il reconnaît sa responsabilité pénale lors d’une confrontation, confirmant les déclarations à charge de B. Dioum.

 

Déférés au Parquet, ils ont été placés sous mandat de dépôt

 

L’analyse des téléphones saisis sur les suspects est des plus parlantes. « L’expertise technique démontre que ce sont les téléphones des frères Mboup qui ont filmé et diffusé les images incriminées sur les réseaux sociaux et sur le Net. L’enquête a prouvé que, la dame A. Diop était bel et bien présente au moment où sa fille, S. Mboup, proférait, devant la caméra, ces insultes. Ce qui est confortée par une autre vidéo inédite qui, filmée sous un autre angle, l’a montre « s »esclaffant de rire, jusqu’à tomber de son lit, lorsque la fillette a prononcé les injures ». Mieux, « elle a conclu cette piètre prestation par des chants et des battements de mains pour accompagner sa fille dans des pas de danse sensuels. » Au terme de quatre jours de détention aux fins d’enquête (prolongement de garde à vue), la dame A. Diop, ses enfants B. Mboup et D. Mboup, ainsi que leur voisin K. Fall ont été déférés au Parquet de Dakar, hier mercredi 26 juillet.

Au Temple de Thémis, tout ce beau monde a été placé sous mandat de dépôt pour association de malfaiteurs et publication d’image contraires aux mœurs par moyens de communication électroniques.

 

(Source Observateur)







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