Ousmane Sonko, tête de liste de la coalition Ndawi Askan wi et Abdoulaye Baldé, tête de liste de la coalition Convergence patriotique, marchent à contre courant de l’initiative lancée par Abdoulaye Wade. Les deux ont décidé de ne pas participer à la marche organisée par le pape du Sopi mardi prochain pour exiger le retrait des cartes.

Pour Sonko, « cette marche vise à créer des  rixes et faire couler du sang dans ce pays ».  « Macky Sall veut priver deux millions de Sénégalais de leur devoir de citoyen. C’est inacceptable. C’est pourquoi il ne faut pas qu’on en fasse une affaire citoyenne, ce sont les citoyens eux-mêmes qui doivent sanctionner positivement ou négativement ce régime. (…) Ce n’est pas une affaire d’Abdoulaye Wade ou de Idrissa Seck », dit-il. Et d’ajouter : «  Abdoulaye Wade, c’est notre grand-père à nous, c’est un homme politique, même s’il a été piètre homme d’Etat, il est libre et sa venue quoi qu’on puisse dire c’est bien pour l’opposition. Mais, à son âge il faut éviter certaines choses ».

Selon le maire de Ziguinchor, tous les moyens sont bons pour faire pression sur le gouvernement afin que les cartes soient délivrées. Seulement, estime Baldé, le lieu choisi par Me Wade n’est pas approprié vu les dispositions de la loi. « Nous ne serons pas de cette marche, mais nous nous solidarisons avec tous ceux qui seront là-bas. Je n’aime pas la violence. Un rassemblement pacifique peut être organisé mais pas devant des institutions comme le ministère de l’Intérieur », dit-il.

En dehors d'Idrissa Seck, l'opposition dans son ensemble a rejeté l'appel d'Abdoulaye Wade à marcher, qui pourrait être source de violence dans le pays.

Avec L'Observateur