Détournement à la banque atlantique de Touba : Birame Séne écope de trois ans de prison
Le verdict est tombé hier dans l’affaire de détournement de 94 millions FCFA à la banque atlantique de Touba.

Détournement à la banque atlantique de Touba : Birame Séne écope de trois ans de prison

Le verdict est tombé hier dans l’affaire de détournement de 94 millions FCFA à la banque atlantique de Touba.
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Le verdict est tombé hier dans l’affaire de détournement de 94 millions FCFA à la banque atlantique de Touba. En effet, le tribunal de grande instance de Diourbel a reconnu coupable le chargé de la clientèle, Birame Sène, et l’a condamné à payer 94 millions à la banque atlantique, nonobstant la peine de prison de trois ans à purger à la maison d’arrêt et de correction de Diourbel.

 

Comment est-ce qu’un simple agent clientèle, et de surcroit un stagiaire fraichement recruté, peut-il être une banque dans une banque pour pouvoir détourner une centaine de millions en l’espace de quelques mois au nez à et la barbe de sa hiérarchie sans que personne ne s’en aperçoive? C’est la question que s’était posé l’avocat de la défense, Me Assane Dioma Ndiaye, dans l’affaire opposant la Banque Atlantique à son agent âgé de 29 ans, Birame Sène.

 

A cette même question, ni Baye Thiam le procureur de la République, ni les juges du Tribunal de grande instance de Diourbel, n’ont pu apporter de réponse. Mais ce qui est constant aux yeux de ces derniers, c’est la culpabilité du prévenu qui a finalement été reconnu coupable du délit de détournement de 94 millions dans les caisses de l’agence de Touba. C’est en début du mois de novembre 2016, que le richissime homme d’affaires notoirement connu à Touba,

 

Malé Seck, qui est un des plus important clients de la Banque Atlantique de Touba, a fait une réclamation pour s’insurger contre des virements importants depuis son propre compte bancaire alors qu’il n’était pas au courant. La Banque diligente alors une enquête à l’issue de laquelle, elle incrimine Birame Sène, agent «attitré» de l’homme d’affaires. Mieux, l’enquête révèle que la bagatelle de 92 millions et poussière avaient été retirés frauduleusement du compte. Et tous les soupçons portent dès lors sur Birame Sène. Acculé, il accepte de reconnaitre les faits après qu’une demande d’explication lui a adressée par sa hiérarchie.

 

Dans sa lettre, il explique son modus operandi, démontrant comment il a procédé pour usurper l’identifiant d’un de ses collègues pour avoir les codes des cartes bancaires, et les chèques qu’il avait luimême commandés à l’insu de Malé Seck et d’autres clients de la banque. Il justifie ses actes par la maladie du cancer du sein de sa mère qu’il devait soigner à des coûts exorbitants. Mais devant la barre, hier jeudi, Birame Sène, bien que reconnaissant avoir écrit cette lettre à ses patrons, jure par tous les saints que ce sont ces derniers qui le lui ont suggéré. D’après lui, ils lui ont déclaré que ceci était un moyen pour qu’il n’y ait pas de poursuites judiciaires mais juste une procédure disciplinaire à son encontre.

 

Appelée à la barre, sa mère Ndèye Diouf déclare qu’il n’a jamais reçu le moindre centime de son fils qui percevait un salaire de 275.000 Fcfa par mois. A la barre, Ndèye Diouf indique qu’il été informée par son fils qu’il y avait 500.000 Fcfa dans son compte, une somme dont elle ignorait la provenance, et qu’elle a retourné l’argent à son fils à l’agence Atlantique de Touba. Pour Me Baboucar Cissé, conseil de la Banque Atlantique, «les faits sont clairs et constants, et les opérations ont été savamment menées par l’accusé qui s’était mis à table pour reprendre l’expression des policiers».

 

L’avocat a demandé la somme de 100 millions Fcfa pour la constitution de partie civile de la Banque Atlantique. Quant au procureur de la République, Baye Thiam, il a déclaré que «le prévenu avait toujours reconnu les faits».

 

Le représentant du ministère public, convaincu de la culpabilité de l’accusé pour les délits de faux et usage de faux en écritures publiques et abus et confiance et escroquerie, a requis une peine de trois ans de prison. Pour l’avocat de la défense, Me Assane Dioma Ndiaye, son client va devoir payer alors qu’il n’a sûrement pas détourné à lui seul près d’une centaine de millions. Comment ce gamin peut-il être dans une banque et détourner tout cet argent sans que la banque, avec tous ses audits récurrents, ne s’en aperçoive ?», s’est-il interrogé. «Ce jeune est une victime, on peut encore le resocialiser. C’est pourquoi, je sollicite une application bienveillante pour lui», a plaidé Me Assane Dioma Ndiaye. Dans son délibéré rendu, le tribunal a condamné Birame Sène à trois ans de prison en sus de 94 millions à payer à la Banque Atlantique.

 Ben M. NDIAYE







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