Ucao : l’accord de siège utilisé dans des opérations frauduleuses
Le Prélat se dit victime d'une machination, dans une affaire d'escroquerie financière au nom de l'Ong qu'il a dirigée

Ucao : l’accord de siège utilisé dans des opérations frauduleuses

Le Prélat se dit victime d'une machination, dans une affaire d'escroquerie financière au nom de l'Ong qu'il a dirigée
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Le parquet de Dakar a été saisi d’une plainte déposée par l’Abbé Léon Diouf pro-président sortant de l’Université catholique d’Afrique de l’Ouest à Ziguinchor dite UCAO/UUZ et actuel vicaire épiscopal chargé du Secrétariat épiscopal de Pastorale. Ce, dans le cadre d’une affaire rocambolesque où l’homme de Dieu accuse T. Cabou et F. Bintou Guèye d’escroquerie, d’abus de confiance et complicité.

En effet, Abbé Léon Diouf a été désigné par les Evêques de la sous-région (Sénégal, Mauritanie, Guinée-Bissau, Cap-Vert) Directeur du projet UCAO/UUZ qui consistait en la mise sur pied d’une unité universitaire de l’UCAO à Ziguinchor plus précisément à Coubalan, dans la communauté rurale du même nom.

Compte tenu de ses relations d’amitié avec D. Cabou dont les compétences sont connues en matière financière, il lui a fait part du projet et sollicité son appui. D. Cabou l’a ainsi mis en rapport avec son fils T. Cabou qu’il a présenté comme ayant les meilleures compétences en la matière et capable de lui trouver le financement nécessaire en vue de la réalisation de ce vaste chantier qui a l’avantage de participer à la paix dans la région du Sud du Sénégal. L’objectif étant plus que noble, le gouvernement du Sénégal a d’ailleurs signé un accord de siège avec l’UCAO/UUZ lui faisant ainsi bénéficier de privilèges douaniers et fiscaux.

Mais voilà, T. Cabou, un membre de l’ordre de Malte, a fait signer au plaignant une convention dite de partenariat avec sa société dénommée Rialtus Emergence Corporate Sa (une coquille vide) aux termes de laquelle il s’est vu confier la mission de conseil en recherche de financement pour le compte de l’UCAO/UUZ.

Celui qui était animé par autre chose que la recherche de financement a eu ainsi accès à tous les documents administratifs et financiers de l’université et présenté la dame F. B. Guèye comme étant sa collaboratrice, vantant au passage ses compétences en management et finances.

Profitant de cette confiance, il se serait livré, selon le plaignant, à des actes délictueux qui ont considérablement porté préjudice à l’Abbé Léon Diouf et à l’UCAO/UUZ. Il a d’abord utilisé à des fins strictement personnelles et à l’insu de ce dernier le papier à l’entête de l’UCAO ainsi que l’accord de siège pour réaliser des opérations frauduleuses consistant à passer des commandes de consommables auprès de nombreux fournisseurs de la place.

Le sieur T. Cabou a ainsi fait signer à l’ Abbé Léon Diouf (80 ans), en lui faisant croire que cela rentrait dans le cadre normal de sa mission de conseiller financier et juridique, des notes verbales adressées au ministère des Affaires étrangères aux fins de faire bénéficier les opérations frauduleuses entreprises par lui de l’accord de siège, des lettres d’engagement en faveur de ces fournisseurs et même des procès-verbaux de conciliation portant reconnaissance de dette de l’UCAO/UUZ.

Les investigations menées ont par la suite permis à l’Abbé Léon Diouf de se rendre compte qu’il avait été roulé dans la farine par T. Cabou et que tout a été orchestré par lui et sa collaboratrice. C’est ainsi qu’ils ont réussi à commander une Porche Cayenne qu’ils ont écoulé sur le marché au détriment de l’administration douanière en se servant des faveurs accordées à l’UCAO par l’accord de siège.

Pour certaines opérations frauduleuses, l’Abbé Léon Diouf a été stupéfait de constater que sa signature a été scannée ainsi que le cachet de l’UCAO/UUZ. Plus grave encore, le financement promis par T. Cabou n’a jamais été obtenu par l’Abbé Léon Diouf qui a pu obtenir par ses propres relations une subvention de 500.000 euros (328,7 millions Fcfa) dont 200.000 euros (131,4 millions Fcfa) versés à titre de premier acompte.

Pire, sur ce montant, T. Cabou s’était vu remettre par l’Abbé la somme de 39 millions de Fcfa pour l’achat de cinq véhicules pour le compte du projet UCAO/UUZ. T. Cabou n’a livré que trois véhicules et on s’est rendu compte que les cartes grises étaient falsifiées. En plus, il recevait régulièrement de l’argent pour payer les locaux des bureaux de l’UCAO/UUZ sis en face du cabinet Atepa.

Ces montants ont été purement et simplement détournés. L’Abbé s’en est rendu compte après avoir reçu une mise en demeure pour payer les loyers. Lorsque l’affaire a éclaté, les deux mis en cause se sont volatilisé dans la nature. T. Cabou par exemple a pris la fuite vers la France. Dans tous les cas, le parquet a fait un soit-transmis.

 

 

(Source Libération)







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