actes contre-nature : l’Ivoirien Abdoul Ouattara alias Viviane est-il passé à... l'acte ?
L'ivoirien se faisait passer pour une femme. Est-il vraiment passé à l'acte ?

actes contre-nature : l’Ivoirien Abdoul Ouattara alias Viviane est-il passé à... l

L'ivoirien se faisait passer pour une femme. Est-il vraiment passé à l'acte ?
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C’est la dernière affaire. Mise en fin de rôle, elle s’est ouverte dans une ambiance morose. Seulement, lorsque Abdoul Ouattara alias Viviane s’est arraché du box des prévenus, des chuchotements étouffés se sont distillés un peu partout dans la salle 1 du palais de justice de Dakar. Le prévenu, démarche féline, comme sur des planches, avance doucement en direction de la barre. Là, tous les regards sont braqués sur lui. Juges, procureurs, magistrats stagiaires, journalistes et public, lui réservent toute leur attention. Pris de peur, il croise les doigts, comme s’il trouvait dans ce geste le courage de faire face aux accusations d’acte contre nature, de pédophilie et de vol au préjudice de l’employeur. Des faits qu’il nie et jure n’avoir jamais commis. Abdoul écarquille les yeux embués de larmes en recherchant une bribe d’espoir chez la présidente Racky. Qui, de sa voix suave, demande au jeune ivoirien de dix (18) ans de s’expliquer sur les faits objet de sa détention. Pour s’être fait passer pour une fille afin de trouver un travail de domestique, il est accusé aussi d’avoir sucé le sexe du fils de dix-huit (18) mois de sa patronne, Binta Mbaye. Un supposé acte qui risque de lui coûter cinq (5) ans de prison. Voix à peine audible dans un débit rapide à l’accent ivoirien, il implore le juge de le croire. « Je suis allé chercher du travail. Je n’ai rien fait au bébé. Je n’ai pas sucé son sexe, mais comme lorsque ma patronne m’a demandé de lui faire son bain je l’ai fait. Ensuite, je l’ai chatouillé en soufflant sur son ventre. Je reconnais par ailleurs m’être présenté avec des habits de femmes avec le nom de Viviane, la chanteuse sénégalaise. » Madame le juge Racky au prévenu : « Pourquoi parlez-vous comme une fille et habillez-vous comme une fille ? » Voix fluette, il lance : « J’ai décidé de ça pour ma vie. Je suis venu de la Côte d’Ivoire pour travailler et c’était le moyen le plus rapide pour trouver du travail. » Le procureur, qui a demandé qu’il soit condamné à cinq (5) de prison ferme, fait la genèse de cette affaire.

En sanglots, il supplie : « Je veux rentrer. S’il vous plait, laisser-moi rentrer. En prison, les gens me frappent tout le temps. Toujours, ils me frappent. » Madame le juge : « Il faut rester tranquille si vous êtes en prison… » Il pleure : « Je ne fais rien mais ils me frappent. Toujours, ils passent leur temps à me frapper. » Devant ce cri de désespoir, madame le juge rassure : « En prison, il y a des gardes. Ils pourront assurer votre sécurité… » En larmes, il relance : « je veux rentrer chez moi… » Dernier mot du juge : « Vous n’allez pas attendre longtemps pour savoir si vous allez rentrer ou pas. » Le délibéré fixé au jeudi 29 juillet, Abdoul devra affronter l’enfer qu’est devenue sa vie en prison, avec ces détenus qui ont fait de lui leur ballon de foot. En y tapant fort !

 

(Source Observateur)







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