Le Parquet requiert l'acquittement pour Fatou Keita, après 6 ans de détention
Face à l'absence de preuve, le parquet a requis la libération de Fatou Keita

Le Parquet requiert l

Face à l'absence de preuve, le parquet a requis la libération de Fatou Keita
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En détention préventive depuis six ans, Fatou Keïta a été attrait, hier, devant la Chambre criminelle pour infanticide. Les faits ont eu lieu le 25 avril 2011. Ce jour-là, les éléments de la brigade de Pikine ont été informés par la sage-femme, Aïssatou Niang de la présence d’une femme au poste de santé Dominique. Elle a expliqué que la patiente présentait des signes de quelqu’un qui venait d’accoucher et qui n’avait pas le nouveau-né. Un transport effectué au domicile Fatou Keïta n’a pas permis aux enquêteurs de découvrir l’enfant. Entendue, la dame  âgée de 25 ans, a déclaré que le 19 avril 2011 vers les coups de 5 heures du matin, elle a senti des douleurs et a eu des saignements vaginaux. Du coup, elle s’est rendu aux toilettes où elle a expulsé des caillots de sang car elle était enceinte de 2 mois. Sur l’origine de sa grossesse, elle a précisé avoir entretenu des relations adultérines avec un bijoutier du coin. ‘’Je n’étais pas au courant de ma grossesse. J’ai été mariée de force à l’âge de 12 ans. Aujourd’hui, mon époux vit en Gambie. Je n’ai plus de ses nouvelles alors que nous avons eu 3 enfants’’, a-t-elle fait savoir.

Mais, Aïssatou Niang a certifié que l’inculpée a bel et bien expulsé un fœtus dans les 48 heures avant son arrivée à l’hôpital pour se faire consulter. Selon la sage-femme, des débuts placentaires ont été retrouvés dans son utérus.  

Embouchant la même trompette,  la parquetière Ramatoulaye Ly Ndiaye a déclaré que les déclarations de l’accusée sont fausses. "Elle a soutenu avoir simplement expulsé des caillots de sang. Elle n’a jamais voulu coopérer. Quel est le bébé qui est né de cette grossesse ? C’est l’omerta totale. Mais, on a la certitude qu’elle a expulsé un fœtus à terme ou un bébé. L’obstacle dans ce dossier, c’est qu’on ne sait pas si le nouveau-né était vivant ou pas’’, a-t-elle laissé entendre. Sur ce, elle a requis l’acquittement pour l’inculpée.  La même demande a été faite par les conseils de la défense. Car, pour ces derniers, il y a l’absence de la preuve de l’accouchement, d’un être vivant ou même d’un avortement. A sa suite le juge Seck Diouf a mis l’affaire en délibéré pour rendre son jugement le 4 juillet prochain. Occasion saisie par la défense pour introduire une demande de mise en liberté provisoire pour leur cliente. Une requête qui est passée comme lettre à la poste la Chambre criminelle a ordonné la mise en liberté provisoire de Fatou Keïta. Ce, en attendant la décision définitive sur cette affaire.

 

Aïda Mbodji a été moins chanceuse

 

Le juge Seck Diouf a dit son dernier mot sur l’affaire concernant Aïda Mbodji inculpée d’infanticide depuis 2011. La décision est tombée, hier. Ainsi, il a reconnu coupable la dame de ce crime avant de la condamner à 5 ans de prison. Une sanction qui arrange cette mère de 8 enfants puisqu’elle a déjà purgé cette peine. En fait, Aïda Mbodji a bouclé six ans de détention préventive à la Maison d’arrêt des femmes de Liberté 6. Et, elle avait toujours reconnu les faits qui lui sont reprochés. Agée de 41 ans, elle a ainsi recouvert la liberté.

Il faut rappeler que la dame avait accouché 1er avril 2011 d’un enfant de sexe masculin avant de le jeter dans un trou d’eaux usées à quelques encablures de sa maison sise à Guédiawaye. Le lendemain, le Chef de quartier a informé les policiers de la découverte d’un nouveau-né dans un égout. L’autopsie a révélé que l’enfant est mort par asphyxie mécanique à la suite de la présence de sable dans les voies respiratoires. ‘’J’étais mariée au moment des faits avec un émigré Mon amant n’a pas reconnu la paternité de la grossesse. Il a même menacé de me tuer si jamais je disais la vérité’’, s’est justifié Aïda Mbodji. Toutefois, le parquet avait requis la peine de 10 ans de travaux forcés à son encontre. Il a soutenu que l’inculpée a commis 2 erreurs que sont le délit d’adultère et le meurtre de son enfant.

Ayant reconnu la culpabilité de sa cliente, l’avocat de la défense avait sollicité la clémence de la Chambre. Sa demande a été prise en compte.

 

Mame N. FALL







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