Qu’est-ce qui a bien pu pousser Alassane Sow à mettre fin à sa vie ? Cette question est sur toutes les lèvres à Keur Massar. Elle est au centre des préoccupations de ceux qui ont connu la victime dans la zone dénommée Case-Bi, où il habitait avec sa petite famille depuis plusieurs années. Tout ce qu’on sait est que c’est dimanche dernier, de retour de la prière de l’aube, qu’il a effectuée à la mosquée située à quelques jets de pierres de son domicile, le défunt s’est introduit dans une chambre contiguë à celle qu’il partage avec son épouse pour se pendre. Bien qu’étant très mal en point, il a pu marcher jusqu’aux toilettes, où il sera découvert agonisant. Le quadragénaire a eu à travailler à Dakarnave, avant d’être licencié sans droits. C’est par la suite qu’il a décidé d’émigrer en Guinée Equatoriale pour pouvoir gagner sa vie et entretenir sa famille.

A cause de la tuberculose, qu’il a contractée dans ce pays, il a été obligé, au bout de 2 ans, de retourner au bercail pour pouvoir se soigner, avec l’assistance de ses proches. En dépit des soins qu’on lui a prodigués dans des hôpitaux de la place, son état de santé n’a cessé de se dégrader et d’inquiéter ses proches, qui ont allié médecine moderne et médicine traditionnelle pour lui permettre de se rétablir et de reprendre ses activités professionnelles. Selon des sources proches du défunt, il a eu à faire des analyses médicales dont les résultats ne lui ont jamais été communiqués par ses proches. Très affecté par son licenciement, la désillusion de l’émigration et la terrible maladie qui le rongeait, Alassane Sow a mis fin à ses jours. La nouvelle qui s’est répandue comme une traînée de poudre, a semé l’émoi et la consternation dans son quartier. Le défunt est réputé pieux, respectueux et très attaché à sa famille. Il a emporté avec lui le secret des raisons qui l’ont poussé à se suicider. Inhumé hier dans l’après-midi, il laisse derrière lui 6 enfants meurtris et une épouse éplorée.

M. CISSE