Des membres du Comité directeur de Bokk Gis Gis qui se sont réunis en Groupe de contact pour le respect des principes et de l’Ethique (Crepe), ont dénoncé hier les investitures en direction des élections législatives. Par la même occasion, ils ont déploré la gestion solitaire et opaque de la participation de leur parti au scrutin du 30 juillet 2017. « Nous avons décidé de créer un Comité de veille pour le respect des principes et de l’Ethique au sein de la cd/Bgg qui regroupe une trentaine membres. Nous avons décidé de dénoncer les errements du président du parti (ndlr : Pape Diop). Il engage des discussions au nom de la formation dans le seul but de servir ses intérêts personnels. A vrai dire, notre parti ne peut pas être considéré comme un allié dans la coalition gagnante Wattu Senegaal. Il s’agit seulement du président et quatre personnes qui sont allés se faire investir sur cette liste du Pds. Ce pacte n’engage que Pape Diop et ses alliés », affirme Abdoulaye Seck, secrétaire administratif de Bokk Gis Gis et coordonnateur du crepe.

Très en verve, il fustige la concentration de tous les pouvoirs entre les mains de Pape Diop devenu inaccessible même pour ses propres pairs du Comité directeur. Une situation qui, précise-t-il, a conduit à la marginalisation de Bokk Gis Gis au sein de Wattu Senegaal. « Nous avons un président de parti qui confisque tous les pouvoirs et qui ne consulte personne. Aucune structure régulière du parti ne s’est prononcée sur ce compagnonnage avec le Pds. Nous avons affaire à un complot ourdi par Pape Diop et ses affidés pour dissoudre le parti dans le Pds. Pape Diop et Cie veulent retourner au Pds pieds et mains liés dans le seul but d’être le Plan B du Pds au cas où le candidat Karim Wade ne serait pas éligible pour la présidentielle de 2019. Nous prendrons nos responsabilités pour que les gens ne votent pas pour la coalition gagnante Wattu Senegaal », soutient-il avant d’inviter les militants de Bokk Gis Gis à se démarquer de la coalition Wattu Senegaal. « Nous irons dans les communes pour apporter la bonne informations à nos militants. Bokk Gis Gis n’est pas engage dans cette coalition que nous allons combattre. Nous représentons la moitié des membres du Comité directeur. Nous allons lancer une pétition pour réclamer le départ de ces affairistes qui veulent confisquer notre parti, pour la structuration du parti et la tenue d’un congrès ordinaire. Si nous n’arrivons pas à nos fins, nous n’excluons pas de quitter le parti », affirme-t-il.

De son côté, Ayib basse, secrétaire administratif de la cellule des cadres de Bokk Gis Gis, fustige la gestion solitaire du président Pape Diop qui viole régulièrement les statuts et règlements intérieurs du parti. « Il ne s’agit pas de contester les investitures sur les bases personnelles, mais sur la base des statuts et des règlements intérieurs du parti. On n’a pas tenu compte de l’avis des instances dirigeantes du parti sur des choix des candidats. Quand on prend des décisions majeures pour le parti, elles doivent être discutées d’abord au sein du parti. Nous sommes engagés à aller jusqu’au bout pour redresser notre parti », prévient le membre du Crepe.

(Source L’AS)