Contestation des listes : Macky Sall limoge deux collaborateurs et donne ordre de sévir
Le Président de la République promet de sévir contre tous les contestataires.

Contestation des listes : Macky Sall limoge deux collaborateurs et donne ordre de sévir

Le Président de la République promet de sévir contre tous les contestataires.
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Le Président Macky Sall a limogé hier deux de ses collaborateurs, Maguett Ngom Conseiller spécial et Ansoumana Danfa Chargé de mission. Le premier est leader du parti Nida (Nouvelle intelligence pour le développement de l’Afrique tandis que le second est Secrétaire général du Mouvement pour l'action et la citoyenneté (Mac/Authentique). Leur limogeage a été décidé hier, après celui, une semaine auparavant, du directeur de la Construction du ministère de l’Urbanisme. Il nous est aussi revenu que le Premier ministre a limogé un responsable important d’une structure dépendant de son ministère. Il leur est reproché à tous d’avoir contesté les listes établies par le Président Macky Sall et de menacer l’unité et la cohésion de la Mouvance présidentielle.


A ses proches, le Chef de l’Etat a expliqué avoir consenti tous les sacrifices, passé des nuits blanches pour confectionner une liste qui ne peut pas contenter tout le monde. « Parce que tout le monde ne peut pas être sur les listes, et chacun pense qu’il doit y être, a-t-il expliqué. Sur le mécontentement de certains alliés, Macky Sall souligne avoir « fait beaucoup de sacrifices pour maintenir cette coalition pendant cinq ans. J’ai tout fait, fait tous les sacrifices. Je ne peux pas répondre, j’ai demandé aux membres de mon parti de ne pas répondre, parce que cela ne fera que rajouter à la polémique, mais sur chaque choix, chaque décision, nous pouvons nous expliquer valablement, justifier nos décisions ».


En colère contre ceux qui n’ont pas vu les sacrifices consentis, le Président Sall a pris la décision de sévir contre tous ceux de la coalition qui seraient tentés de protester dans les médias, alors qu’ils ont des instances politiques pour le faire. Mais cette mesure s’applique avant tout à ses propres partisans et à ses propres collaborateurs. Les principaux collaborateurs du Président de la République ont été sommés de préparer les actes de toutes les personnes contestataires. Voilà pourquoi, des personnes avisées ont appelé notamment les responsables de la Cojer pour leur demander de cesser toute velléité de contestation et de rentrer dans les rangs. « Mes adversaires, je préfère les avoir en face, plutôt que dans mes rangs », a averti le Président Sall.

 

Dans un entretien accordé à la radio internationale allemande « Deutsche Weller » lors de sa visite en Allemagne, Macky s'est exprimé sur l'impact des mécontentements sur les élections, et parie sur la victoire de sa coalition. Il estime qu’elles n’auront pas un impact significatif sur son parti, l’Alliance pour la République (Apr). Dans cet entretien, le Président de la République a indiqué que ces levées de boucliers ne constituent pas une surprise pour lui. Car dit-il, en opérant aux choix, il savait que cela pouvait créer des remous. Mais il se dit convaincu que cette situation n’aura pas une grande incidence sur le succès de la coalition présidentielle au soir du scrutin. La preuve, d’après le « boss », depuis 2012, Bby est sur une trajectoire de victoires. « Nous avons gagné toutes les élections. Je ne vois pas pourquoi pour les législatives, on vivrait le contraire », s’est glorifié Macky Sall.

Depuis que la liste des candidats de Benno Bokk Yakaar (Bby) a été rendue publique, la coalition présidentielle fait face à plusieurs contestations. La dernière en date est celle de l’Alliance des forces de progrès (AFP). Les hommes du président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, se sont levés pour afficher leur désillusion. Ils ont manifesté leur rancœur face à ce qu’ils appellent un manque de considération de la part de Macky Sall. C’est ainsi que le Comité électoral national de l’Afp a fait face à la presse pour déplorer « la rupture de la chaîne de concertation, au moment de la phase finale ». Il s’en est suivi d’autres récriminations provenant des ranges de l’Union pour le renouveau démocratique (Urd), par la voix de son porte-parole, Oumar Seck, qui a aussi exprimé sa frustration. Tout cela, sans compter les militants et responsables de l’Apr qui ont manifesté leur désaccord par rapport au choix des candidats à la députation de Benno Bokk Yakaar.

 

(Source L’AS)

 

 







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