Cheikh Tidiane Gadio dénonce vigoureusement la pléthore de listes aux prochaines élections législatives, il a raison. Il se demande si le scrutin pourra se dérouler dans ces conditions, il a encore raison de le penser. Il se demande si l’Etat n’a pas provoqué ce désordre pour saboter les élections. Il fait preuve de mauvaise foi. Il est lui-même Gadio, symptomatique d’une classe politique malade dans son ensemble. Cheikh Tidiane Gadio était, faut-il le rappeler, dans une dynamique de coalition avec Abdoulaye Baldé, Mamour Cissé et Moustapha Guirassy, dans une coalition. Ce n’est qu’à la veille du dépôt des listes, quand la tête de liste nationale lui a été refusée par ses camarades, qu’il s’est senti vexé, a préféré se retirer, pour dénoncer la puanteur de leurs camarades. Qu’a-t-il donc à dire. Entre deux élections, le même Cheikh Tidiane Gadio, qui se faisait des illusions sur ses capacités réelles, devait tirer les conséquences de son score électoral dernier, pour faire le bilan de ses ambitions. Luy Jot Jotna a changé de nom pour devenir « Alternative 3ème voie ». Le même produit, sous un emballage différent. De la même manière, on peut se demander ce que le pouvoir a à voir avec l’obstination de Khalifa Sall à diriger la liste de l’opposition pour les législatives, à la base de son éclatement. Est-il, Gadio, plus digne, plus méritant, plus intelligent que ceux qui, comme lui, avec leurs millions gagnés, ont décidé de se présenter aux élections ?
Abdoulaye FALL
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