La tension était perceptible au niveau du Trésor public sénégalais, en ce début du mois de mai. Les recettes n’ont pas été au rendez-vous, et les décaissements étaient tels que le les différents centres de Dakar étaient sous pression pour une collecte de recettes qui se faisait quasiment au jour le jour. L’autre facteur évoqué par les responsables du Trésor est l’arrivée à maturité de plusieurs dettes, dont certaines avaient été contractées en 2011, dans le cadre du Fesman notamment, et que l’Etat du Sénégal continue d’honorer.

La situation était telle que même les petites factures dues aux entreprises locales et à certains particuliers n’ont pu être honorées. Les différentes entreprises de presse espéraient recevoir l’aide à la presse, après l’annonce du Président de la République le 1^er mai et la déclaration selon laquelle les paiements étaient en cours. Pour la première fois donc, les journalistes des différentes rédactions n’ont pas perçu leurs salaires, certains jusqu’au 12 mai.

Les autres attendront encore jusqu'à la semaine prochaine, puisque les ressources empruntées avec succès, grâce à la bonne signature du Sénégal et à la santé de son économie resplendissante, ne seront en place qu’à partir du jeudi 18 mai 2017. Pour le bien de tous. La prochaine loi de finances rectificatives, prévue en juin prochain, pourra être préparées sans trop de pression au niveau de la Direction générale du Budget de la rue Peytavin où trône l’inusable Moustapha Ba.

Abdoulaye FALL