La Sénégalaise Mbayang Diop, jugée pour meurtre présumé mardi 25 avril, a été condamnée à la peine capitale par la justice saoudienne. La jeune femme détenue à la prison de Fayçaliyah de Damman depuis juin 2016, a avoué son crime devant les juges saoudiens, et détaillé les circonstances dans lesquelles elle assainé plusieurs coups de couteaux à sa victime, avant de quitter son domicile. C'est la froideur avec laquelle elle avoué son crime et les gestes posés par la suite qui ont fait dire aux juges et aux avocats de la partie plaignante, que la sénégalaise a agi froidement, sans remords et ne pouvait donc pas bénéficier de circonstances atténuantes.

Les diplomates sénégalais accrédités en Arabie Saoudite ont assisté à son procès, ainsi qu'un avocat pris en charge par l'Etat du Sénégal. Leurs efforts, depuis son arrestation, ainsi que l'émouvante plaidoirie de son avocat, pour obtenir des circonstantes atténuantes n'ont pas été d'un grand secours pour la dame.

Malgré tout, une fenêtre d'espoir reste aux diplomates sénégalais, qui n'ont pas cessé de se battre pour obtenir la clémence des juges et des autorités saoudiennes. A ce stade, la sentance ne peut pas être exécutée. Il faudra attendre que les deux enfants de la veuve atteignent la majorité, qui est fixée en Arabie Saoudite à 15 ans. Pour le moment, ses deux filles sont âgées respectivement de 11 et 6 ans. Il faudra donc attendre 9 ans, ce qui peut laisser place à des négociations pour commuer sa peine et obtenir sa libération.

Selon des sources diplomatiques dignes de foi, une des voies à explorer sera la possibilité, quand les enfants deviendront majeurs, de négocier pour leur payer la dette de sang, payée dans certains cas de crime.

Abdoulaye DIOP