Lors de la présentation du du rapport Africa’s Pulse au siège de la Banque mondiale, Julio Ricardo Loayza, économiste principal du bureau de la Banque mondiale à Dakar, a révélé que les intérêts payés par l’Etat du Sénégal équivalent à 2% du Produit intérieur brut (Pib) du pays, ce qui est assez élevé. En termes de comparaison, le coût de la dette du Sénégal est de 10% du revenu de l’Etat. Avec ces 10 %, l’Etat du Sénégal est obligé de payer ses dettes au lieu de l’investir dans des projets d’infrastructures routiers, l’eau, l’électricité entrent autres.
Même si la dette ne présente actuellement aucun risque, Julio Ricardo Loayza constate que la croissance actuelle du Sénégal est à plus de 6% depuis deux années successives. Donc si cette croissance est maintenue, la dette actuelle ne présente aucun risque.
D’après l’économiste, 40% de la dette du Sénégal est en dollar, alors que le FCFA est lié à l’Euro donc si le dollar augmente, les coûts de la dette du Sénégal vont augmenter. Donc l’Etat du Sénégal doit faire un effort pour diversifier ses sources d’endettement, explique-t-il.
Pour l’économiste en chef de la Banque mondiale, Albert G. Zeufack, les pays africains doivent avoir un œil regardant sur la montée de leurs dettes en conseillant aux Etats africains de miser sur les ressources domestiques pour financer le développement du continent.
Concernant le Sénégal, il note que le taux d’inflation a connu une baisse (2%) et son déficit budgétaire est de 4,2%, alors que les critères budgétaires de l’Union monétaire ouest-africaine (Uemoa) sont à 3%. En plus, d’après le rapport de Africa’s Pulse, le Sénégal est dans la liste des sept pays africains qui ont une résilience économique.
Mamadou CISSE
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