Les délits d'association de malfaiteurs, de rébellion, d'outrage à agent de la force publique dans l'exercice de ses fonctions sont entre autres les délits qui ont valu deux ans de prison ferme aux nommés Pape Moussa Baldé et Adama Diandy. Lors d'une mission d'arrestation de dealers à Yeumbeul, ils ont occasionné des blessures au policiers Alioune Yade, proféré des insultes à l'égard des policiers puis libéré leurs camarades interpellés lors de leur transport à la police.
4 ans d'emprisonnement ferme, c'est la réquisition du procureur à l'encontre des prévenus Pape Moussa Baldé et Adama Diandy, qui comparaissaient hier devant le tribunal de grande instance de Dakar pour les délits d'association de malfaiteurs, rébellion, outrage à agent de la force publique dans l'exercice de ses fonctions, entre autres infractions. Mais ils s'en sont sortis avec 2 ans de prison ferme à la fin des débats d'audience. Pour les faits, c'est durant une opération de routine à Yeumbeul consistant à arrêter des trafiquants de drogue dans cette localité, que Pape Moussa Baldé et Adama Diandy avaient proféré des insultes à leur encontre puis porté un coup de brique au policier Alioune Yade, entrainant une interruption de travail de 30 jours.
Pire, ils ont soustrait des mains de la police les dealers interpellés et menottés, en route pour le poste. Reconnus par les agents de sécurité de proximité qui accompagnaient la police dans cette opération, Baldé et Diandy seront arrêtés et mis en détention provisoire le 22 février dernier.
Pape Moussa Baldé et Adama Diandy refusent de parler à la barre
Si à la police, Baldé et Diandy avaient reconnu les faits, à la barre du tribunal, ils n'ont même pas daigné ouvrir la bouche pour se défendre, mettant en avant leurs airs d'hommes innocents. Le juge les a sommés de s'expliquer, en vain. Vexé par le comportement de ces deux inculpés qu'il ne peut qualifier, le ministère Public a sollicité que Baldé et Diandy soient reconnus coupables. Et pour la répression, il a requis 4 ans de prison ferme pour chacun. Selon le représentant de la société, les faits sont constants car le policier Alioune Yade a eu des blessures qui lui ont valu 30 jours de convalescence.
Pour Me Daff, l'avocat de la défense, ses clients ont été victimes de tortures et de violences. C'est la raison pour laquelle une ordonnance versée dans le dossier prouve qu'on avait administré à Baldé des médicaments contre la douleur. Selon toujours l'avocat, il aurait souhaité que toutes ces parties civiles comparaissent à la barre, ce qui n'est pas le cas. Au regard de tout cela, il convoque le manque d'équilibre et d'équité dans cette affaire. Car c'est la même partie civile qui a confectionné le procès-verbal d'enquête préliminaire. De ce fait, la robe noire demande une application bienveillante de la loi à l'égard de Baldé et Diandy.
Au délibéré, ils sont reconnus coupables et condamnés à 2 ans d'emprisonnement ferme. Les intérêts de la partie civile sont réservés.
( source Les Echos)
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