Aby Ndour est une socialiste de la première heure. Disons de la première de ses heures, grande « fan » du Président Abdou Diouf quand elle était élève à l’école primaire et voyait son cortège passer. Mais c’est à Ousmane Tanor Dieng qu’elle s’est attachée. Celui à qui son frère Youssou Ndour lui a confié alors qu’elle avait 15 ans. Elle en a maintenant 47. Depuis, tout ce qu’elle a eu, elle le doit en partie au Secrétaire général du Parti socialiste. Les passeports diplomatiques, la Maison à Sacré-Cœur où elle a éduqué et fait grandir ses propres enfants, malgré les vicissitudes de la vie.
Mais Khalifa, c’est l’ami dakarois, qui a su se rapprocher, gagner son cœur, c’est le maire de sa ville, qui a fini par faire d’elle une chargée de mission. Quand la crise s’aggrave, c’est une Aby Ndour désespérée qui va rendre visite au doyen El Hadj Mansour Mbaye, lui aussi du Parti socialiste de la vieille. Mais les intérêts des uns et des autres ont rendu les positions inconciliables. Abibatou Ndour était donc écartelée entre deux intérêts, deux amis, les uns appelant pour se plaindre de sa rencontre avec l’autre. Les épouses des deux protagonistes étant des amies, elles s’assurent à la place de leur mari, d’une loyauté devenue nécessaire. Depuis son départ annoncé du Parti socialiste, le téléphone sonne encore, venu des responsables socialistes. Pour la dissuader ? Pour certains, c’est pour savoir où elle est partie. La raison est simple, Aby en avait assez d’être écartelée entre deux loyautés, deux amitiés, deux intérêts.
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