Des sacs bourrés d’argent, des liasses de billets de banque, des lingots d’or, de la drogue dure… Les Forces de la Cedeao, principalement les Forces spéciales sénégalaises et nigérianes, n’en croyaient pas leurs yeux, au moment de sécuriser le Palais de l’ancien homme fort de Banjul. Certain, jusqu’au dernier moment, de pouvoir sauver son fauteuil, Yaya Jammeh n’a pu se déplacer qu’avec une partie des énormes quantités de devises stoquées dans son palais et sans doute sans la drogue cachée dans son Palais. Depuis plusieurs années, des rapports des Nations Unies, du Fbi et de l’Union européenne faisaient état de la Gambie comme d’une plaque tournante de la drogue en Afrique de l’Ouest. Certains spécialistes avaient même soupçonné l’ancien maître de Banjul comme étant le cerveau et le principal bénéficiaire de ce circuit de trafic de d’armes et de drogue. 

Il a fallu le départ de Jammeh pour que le sous-sol de son Palais imprenable de Banjul révèle ses secrets. Selon des personnes ayant au fait de ces découvertes, « Yaya Jammeh, à partir du 19 janvier, a demandé à disposer de temps pour pouvoir se préparer, mais il n’a pas eu la latitude de faire ce qu’il voulait. Et il ne pouvait certainement pas convoyer toute cette drogue que l’on sait fabriquée dans des laboratoires ambulants, souvent de petits bateaux de plaisance dans les îles Carone. Nous savons aussi que la matière première venait directement du Vénézuela ou de Colombie. Il est parti avec une grande partie des devises, mais les stocks de Dalasi qui ont été trouvé, malgré la quantité impressionnante, ne valent pas grand chose et ne servent à rien, en dehors de la Gambie. C’est de l’argent de la Banque centrale de Banjul. Mais la quantité de drogue dure et de chanvre, elle, interpelle. Elle aurait bien pu financer une armée entière ». Une bonne partie de son matériel transportable, dont des véhicules de luxe, a été convoyée par un bateau qui appartiendrait au chef d’Etat Tchadien. « Au moment où cette énorme marchandise illicite pouvait être évacuée hors de Banjul et servir, les forces de la Cedeao avaient déjà le contrôle de l’air, des mers et des différentes frontières », ajoutent des sources contactées par SENEMEDA. 

C’est peut-être cela qui a irrité les partisans de Jammeh, qui se sont livrés à des actes de sabotage vite révélés lors des tests effectués au moment de la prise du Palais. Senemedia.com reviendra en détail sur les images prise lors de cette visite.