Abdel Aziz a menti : Jammeh n’a obtenu aucune garantie, aucun document signé
Le dictateur gambien n'a pas obtenu les garanties qu'il espérait et a dû quitter son pays en catimini

Abdel Aziz a menti : Jammeh n’a obtenu aucune garantie, aucun document signé

Le Président Jammeh dans le Jet qui l'a conduit à Malabo
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Senemedia News, au fait des développements de dernière minute sur la situation en Gambie, peut vous révéler que le dictateur Yaya Jammeh a quitté la Gambie sans aucune garantie ni pour lui ni pour ses proches, assurent des sources à la fois gambiennes et de la communauté internationale. Et mieux, l’option qu’il voulait, d’aller ou au Maroc ou en Guinée, terres de nationalité de son épouse, lui a finalement été refusée. Les Chefs d’Etat de la Cedeao ont nettement exprimé leurs réticences pour le danger qu’il pourrait constituer, du fait de ses activités connues dans le trafic d’armes dans la sous-région, notamment en Côte d’Ivoire et en Casamance. Il a en effet été démontré que sous le couvert de la société de négoce « Kanilaï Farmers », Jammeh vendait des armes aux rebelles ivoiriens, aux Jihadistes maliens et en Casamance, où les armes étaient parfois échangées contre des permis de coupe de bois. 

Le roi du Maroc, qui avait offert son pays et même une résidence à Marrakech à Jammeh et à sa suite, n’a pas apprécié le manque de civilité du loufoque dictateur gambien, qui a refusé son offre d’hospitalité dans un premier temps. Quand, au dernier moment, sommé de quitter le pays, Yaya Jammeh a voulu reconsidérer sa position, le roi du Maroc a opposé un refus catégorique. C’est donc de guerre lasse, que la Guinée équatoriale a accepté de l’accueillir « pour six mois le temps qu’il trouve un pays d’accueil », selon les autorités de ce pays. Autre fait, les 400 personnes pour lesquelles Jammeh revendiquait l’immunité ne sont pas du toutes concernées et n’ont pas pu embarquer dans le Jet privé affrété pour lui, loué aux frais de la Guinée.
L’Onu, l’Ua et la Cedeao lui ont signifié une fin de non recevoir, en lui indiquant que rien dans leurs statuts respectifs, ne prévoyait une immunité faite à un ancien Chef d’Etat, qui signifierait de fait une impunité, ce qui en réalité serait contraire aux conventions internationales sur la compétence universelle des tribunaux et au caractère imprescriptible certains crimes.


Contrairement à ce qu’a déclaré le Président de Mauritanie, dont le pays n’est pas membre de la Cedeao, aucun document n’a été signé pour attester des conditions de départ de Yaya Jammeh. Le Samedi était la date butoir que lui a donnée la communauté internationale et de toutes les manières, le Président gambien n’avait plus le choix : lâché par son Armée, par la Police, par la Communauté internationale, il n’avait plus d’autre solution que de négocier sa survie. De plus, nous rapportent des sources gambiennes, une partie de la Garde républicaine, exaspérée, se disait déterminée à en découdre avec lui.

Et c’est pour sauver sa vie, celle de ses proches, que le Président Condé a passé la nuit à Banjul, de peur qu’il y ait des représailles de dernière minute, notamment dans la garnison bordant l’aéroport international de Banjul. Tard samedi, le ministre Sénégalais des Affaires étrangères, Mankeur Ndiaye, dont l’hostilité aux dictateur gambien est manifeste, a tenu à apporter un démenti formel aux propos du Président Abdel Aziz de Mauritanie : aucune garantie d’immunité ou d’impunité pour Jammeh.


Latyr NDIAYE







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