La liberté provisoire qu'a réclamée et obtenue Bethio Thioune est assortie de conditions que l'homme ne respecte manifestement pas. Et par souci d'équité devant la Justice, il est légitime de se demander combien de temps il mettra encore pour répondre à la Justice des faits qui lui sont reprochés, et surtout, jusqu'où le laissera-t-on aller dans l'intimidation, l'agression, la violence, avant de l'arrêter. Hier, ce sont les populations de Ker Samba Laobé qui ont été attaquées à coups de machettes et de gourdins par ses hommes se réclamant du guide Thiantacoune et c'est par miracle qu'il n'y a pas eu mort d'homme. Le sang a coulé à flot. Il y a un mois, pour les mêmes raisons, Bethio Thioune s'est rendu lui-même sur un site près de Mbour, pour se faire justice lui-même dans une affaire de construction d'une mosquée qui l'oppose à un de ses anciens fidèles apostasié. 
L'année dernière, dans son quartier à Touba, une de ses ex-épouses, répudiée sans ménagement, a été sommée par des nervis de quitter la maison qui lui servait de domicile. Elle n'a eu la vie sauve qu'en criant justice et en ameutant la presse. Jusqu'où l'Etat le laissera aller ?