Nouvelles heures d’ouverture des marchés (6h-17h): des acteurs du commerce adhèrent à la mesure
Nouvelles heures d’ouverture des marchés (6h-17h): des acteurs du commerce adhèrent à la mesure

Nouvelles heures d’ouverture des marchés (6h-17h): des acteurs du commerce adhèrent à la mesure

Nouvelles heures d’ouverture des marchés (6h-17h): des acteurs du commerce adhèrent à la mesure
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La recrudescence des cas positifs au coronavirus, depuis quelques semaines, a conduit les autorités administratives déconcentrées à prendre des mesures de lutte contre la pandémie. Parmi celles-ci, il y a le réaménagement annoncé des heures d’ouverture et de fermeture des marchés de 6h à 17h. Les acteurs du commerce contactés par Leseoleil.sn ont approuvé ces actes.

Suite à la prorogation du couvre-feu partiel dans les régions de Dakar et de Thiès, le 18 janvier dernier, les marchés seront désormais soumis à des heures d’ouverture et de fermeture. En effet, les préfets de Pikine, Rufisque et Mbour ont déjà pris des arrêtés dans ce sens alors que des pourparlers sont en cours pour Dakar, Thiès, entre autres départements.

Pour le directeur exécutif de l’Union nationale des associations de commerçants, opérateurs et investisseurs du Sénégal (Unacois Yessal), Alla Dieng, ces mesures restrictives, bien que difficiles à supporter, peuvent bien se justifier par l’urgence sanitaire. « On va supporter cela malgré nous. Nous sommes obligés de nous accommoder. C’est difficile par rapport aux activités commerciales, par rapport à la satisfaction de notre clientèle. Mais, cela dépend des constats faits par les autorités sanitaires », a-t-il notamment déclaré. Il ajoute : « on aurait souhaité qu’on insiste davantage sur le respect des mesures barrières, à savoir le port de masques, l’utilisation du gel et du savon, même si ce sera très difficile de respecter la distanciation sociale parce qu’un marché est connu par la promiscuité surtout lors des moments de rush ». Alla Dieng est d’avis que le fait de démarrer à 6h et de fermer à 17h deviendra difficile pour les commerçants, car avec le couvre-feu, ces derniers seront obligés de fermer très tôt pour rentrer.

D’ailleurs, le directeur exécutif de Unacois Yessal soutient avoir reçu des complaintes venant surtout de leurs membres établis à Thiès et dans la banlieue. « Ils nous ont exposés leur manque à gagner qui est, aujourd’hui, inestimable et incommensurable mais nous, en tant que responsable, nous leur demandons de tenir parce que c’est dans l’intérêt des populations et que la santé est la priorité », a tempéré M. Dieng, rassurant que « le Gouvernement est en train de gérer en tenant compte des retombées économiques négatives, mais on est obligés de tenir ». Jugeant difficile la situation, il espère que la maladie soit vite maîtrisée.

De son côté, l’administrateur du Forum des acteurs de l’économie informelle, Makhoudia Ngom, estime que les commerçants et les marchands ambulants sont désorientés par la tournure des événements. Toutefois, dit-il, « nous adhérons à ces mesures parce que nous savons tous que la maladie est en train de faire des ravages. C’est pourquoi nous sensibilisons les acteurs sur la nécessité de respecter les mesures barrières ».

Le Secrétaire général du Réseau des commerçants et acteurs économiques du Sénégal n’a pas manqué de déplorer leur non implication dans les instances de prise de décision. « Nous vivons la deuxième vague avec des difficultés liées notamment aux multiples versions que nous recevons à travers la presse. Lors de la première vague, il y avait des concertations entre les maires, les préfets ou gouverneurs et les représentants des acteurs. Mais aujourd’hui, nous sommes confus », a déclaré M. Ngom.

A l’en croire, beaucoup de promesses faites lors de la première vague n’ont pas été respectées. « Nous avions entamé des discussions avec la présidente du Haut conseil du dialogue social, Innocence Ntap Ndiaye, des ONG et le ministère du Plan et de la Coopération pour aboutir à des accords visant à appuyer les acteurs du secteur informel et même. On avait même procédé au dépôt des dossiers au niveau de la Chambre de commerce, mais jusque-là, on n’a aucun retour », a regretté l’administrateur du Forum des acteurs de l’économie informelle, qui dit interpeller les autorités sur les fonds de résilience.

Implication des collectivités territoriales

Du côté des collectivités territoriales, l’on approuve également ces mesures prises par les autorités en vue d’enrayer la propagation de la Covid-19. Ousmane Ndoye, le maire de la commune de Gueule-Tapée-Fass-Colobane, – localité abritant deux des plus grands marchés de Dakar (Colobane et marché mercredi) -, a fait constater « une forte implication » de sa collectivité. « Nous avions proposé à ce que les marchés soient fermés les dimanches et nettoyés et nous l’avons déjà fait pour Colobane », révèle l’édile. Ce dernier annonce, dans la foulée, l’installation d’une brigade qui va veiller sur le respect du port de masques à l’entrée de ces lieux de commerces.

« Pour la première vague, il y avait beaucoup plus de bruit autour du riz, du lait, du sucre qu’on donnait aux gens, c’est ça qui a donné l’impression qu’il y avait beaucoup plus d’engouement. Mais le principe est le même, nous avons les mêmes règles de jeu », a indiqué le maire de Gueule-Tapée-Fass-Colobane. Selon lui, « nous continuerons à appuyer les populations comme nous l’avions fait la dernière fois. Il n’y a aucun changement, au contraire, nous redoublons d’efforts parce que nous sommes conscients que cette deuxième vague est beaucoup plus meurtrière, beaucoup plus difficile à gérer ».







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