Macky Sall : « Je tends la main à tous les Sénégalais » 
Le Président de la République s'explique sur les questions brûlantes qui agitent le pays

Macky Sall : « Je tends la main à tous les Sénégalais » 

Le Président Macky Sall
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À six mois des élections législatives, le chef de l’État esquisse un premier bilan et revient sur les affaires qui agitent les médias locaux, de Wade fils à Sall maire et frère (Khalifa et Aliou). Sans oublier les enjeux mondiaux que sont le terrorisme, l’immigration, la CPI… 

Cela faisait longtemps que nous tentions d’obtenir une grande interview de Macky Sall. Pour parler de ses quatre années à la tête du pays, de l’évolution du Sénégal, des polémiques dont les médias locaux sont friands, mais aussi du reste de l’Afrique ou des grands débats internationaux du moment. Rendez-vous a finalement été pris pour cet entretien, le deuxième depuis son élection en 2012, en marge du Forum international pour la paix et la sécurité en Afrique, à Dakar, avant sa visite d’État en France.

« Négociations » complexes : le chef de l’État n’apprécie guère l’exercice… Il nous a reçus au palais présidentiel, côté résidence, le 6 décembre en fin de journée, à l’issue du Forum. Son bilan, la compétition électorale des législatives de juillet prochain, la classe politique sénégalaise, les attentes de ses concitoyens, les promesses pétrolières, l’UA, la CPI, le terrorisme, les surprises Trump et Fillon, mais aussi l’inquiétant et imprévisible voisin gambien, Yahya Jammeh…

Sans préparation aucune ni même exiger de relire la version finale de l’interview, Macky Sall a répondu à nos questions au cours d’une longue discussion à bâtons rompus. Comme toujours, calme, décontracté… et sûr de lui.

Le pays va mieux…

« Je suis satisfait des efforts fournis à travers le Plan Sénégal émergent, qui ont permis d’obtenir des niveaux de croissance soutenus : le Sénégal, en 2015, a été la troisième économie la plus dynamique en Afrique, quasiment ex aequo avec la Tanzanie et derrière la Côte d’Ivoire. Depuis 2012, notre croissance a régulièrement progressé, jusqu’à 6,5 % aujourd’hui, et nous projetons d’atteindre 6,8 % en 2017. Cette progression s’accompagne d’une bonne maîtrise budgétaire. Nous avons également sensiblement augmenté le recouvrement : en 2012, le budget de l’État était de 2 200 milliards de F CFA [3,35 milliards d’euros]. Avec la loi de finance 2017, nous sommes à 3 360 milliards de F CFA, soit plus de 1 100 milliards en seulement quatre ans d’exercice !

C’est un gros effort. Sur la même période, nous avons mobilisé plus de 5 100 milliards de F CFA auprès des bailleurs et des investisseurs internationaux, contre moins de 4 000 milliards sur les douze années précédentes. Ils nous font confiance, ce qui nous permet d’accélérer notre développement, notamment dans les domaines de l’éducation, de la santé, des infrastructures routières et de l’électrification, qui atteindra les 60 % de taux de couverture en 2017.

Sans oublier la modernisation de notre agriculture, qui nous permettra par exemple de produire l’intégralité du riz que nous consommons en 2017. Maintenant, tous les défis ne peuvent être relevés en un laps de temps aussi court, d’autant que nous partons de loin. La question de l’emploi, par exemple, demeure notre grande priorité. »

… et ses habitants aussi

« Je crois pouvoir être fier de notre politique d’inclusion sociale et de développement du capital humain, notamment avec le programme national de bourses destinées aux familles les plus démunies, de l’ordre de 30 milliards de F CFA pris sur le budget de la présidence de la République. Elles sont aujourd’hui 300 000 à en bénéficier. Il faut y associer la couverture maladie universelle et la carte d’égalité des chances, qui rendent gratuits les services médicaux pour les personnes vivant avec un handicap, pour les enfants de 0 à 5 ans et pour les personnes âgées dans le cadre du plan Sésame pour les plus de 60 ans. »







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