Covid: pourquoi la cortisone est le premier traitement approuvé par l'OMS
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Covid: pourquoi la cortisone est le premier traitement approuvé par l'OMS
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Pour lutte contre les formes graves du coronavirus, l'Organisation mondiale de la Santé a validé un traitement à base de corticoïdes

CORONAVIRUS - Une étape cruciale vient d’être franchie pour le traitement des cas de Covid-19. Le 2 septembre, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a publié sur son site un rapport sur l’efficacité des corticoïdes pour lutter contre les symptômes du coronavirus. Une première pour l’organisation, qui “recommande” désormais l’usage des corticoïdes sur les patients souffrant de la forme sévère du virus.ù 

L’action régulatrice de la cortisone peut en effet sauver des vies, comme vous pouvez le découvrir dans la vidéo en tête de cet article, et que ce soit le cas face à SARS-CoV-2 n’est pas une surprise.

 

Interrogé par Le HuffPost au mois de juin, l’immunologiste et directeur de recherche à l’Inserm Frédéric Altare expliquait ainsi que depuis plusieurs années déjà, il était connu “que des traitements similaires marchent sur des maladies proches qui développent une importante inflammation incontrôlée de l’organisme”.

 

C’est justement le cas du Covid-19, qui dans sa forme grave entraîne dans 10 à 15% des cas un “orage de cytokine”, cette réaction immunitaire incontrôlée du corps humain qui se solde par une détresse respiratoire aiguë. La réponse immunitaire produit des cytokines, de petites molécules qui circulent dans le corps pour aller toucher d’autres cellules immunitaires. En touchant des cellules dormantes, elles augmentent l’inflammation dans un premier temps, leur action est rapidement régulée par notre organisme.

Uniquement valable pour les cas graves

Le coronavirus inhibe cette régulation, entraînant une création incontrôlée de cellules cytotoxiques: ces dernières, censées tuer les cellules infectées, nécrosent les tissus qui les entourent. Produites de manière anarchique, elles provoquent alors de terribles dégâts dans le corps infecté, en particulier dans la région des poumons

 

Testé sur les cas graves depuis le début de l’épidémie, l’anti-inflammatoire a donc fait ses preuves. L’étude sur laquelle s’appuie l’OMS fait la synthèse de ces essais, en s’appuyant sur 2 méta-analyses reprenant elles-mêmes les conclusions de différents essais thérapeutiques. Au total, 7184 participants ont été testés, et les résultats sont très clairs: pour les patients en état critique ou sévère, l’administration de corticoïdes peut dans un grand nombre de cas réduire la gravité des symptômes, voire éviter le recours au respirateur. 

 

Pour ce qui est des patients souffrants d’une affection plus modérée, les conclusions sont inverses: l’anti-inflammatoire ne produit pas d’effets notables sur les symptômes, et peut même les aggraver. Un effet averse déjà connu dans les débuts de la pandémie, lorsque le gouvernement avait mis en garde contre l’usage des anti-inflammatoires pour les malades du Covid.

 

Aujourd’hui, c’est donc une reconnaissance de plus pour un traitement qui pourrait se généraliser pour les patients atteints de la forme grave du coronavirus. En France, le ministre de la Santé avait lui-même mentionné la Dexaméthasone fin août comme un médicament prometteur pour lutter conter la maladie: un glucocortoïde utilisé avec succès dans les essais cliniques. 

 

 
 






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