Ndende Adama Gueye : « je travaille deux fois par semaine à l’usine de poissons»
Ndende Adama Gueye : « je travaille deux fois par semaine à l’usine de poissons»

Ndende Adama Gueye : « je travaille deux fois par semaine à l’usine de poissons»

Ndende Adama Gueye : « je travaille deux fois par semaine à l’usine de poissons»
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Ndende Adama Gueye rêvait de quitter le Sénégal pour faire carrière en Europe. Et le voilà qui se gèle les miches sur les Îles Féroé depuis douze ans. Entretien avec un Féringien d’adoption

En février 2008, quand il décolle de son Sénégal natal, Ndende Adama Gueye rêve de faire carrière en Europe. Mais il ne se doute pas qu’on l’attend dans un archipel perdu entre l’Islande et l’Écosse : les îles Féroé. Le choc thermique est ardu. Le Sénégalais veut repartir aussitôt. Pourtant, douze ans plus tard, à 37 ans, il est encore bercé par le vent de l’Atlantique nord. Entretien avec un Féringien d’adoption.

Tu peux nous retracer le début de ton parcours ?

Je suis né en 1983, à Thiès, une grande ville du Sénégal, à 45 minutes en voiture de Dakar. J’ai joué dans toutes les catégories à l’AS Thiès, puis je suis allé au Diaraf de Dakar. En 2002, je suis parti pour un test au Steaua Bucarest par le biais d’un agent qui m’avait repéré. J’y suis resté deux semaines, ça s’est très bien passé, ils voulaient me faire signer un contrat. Mais mon club au Sénégal ne m’a pas laissé partir. Ils ne se sont pas mis d’accord pour des questions d’argent. Alors, je suis rentré. J’étais déçu. J’avais 21 ans. À l’époque, on jouait la Ligue des champions africaine. J’avais « les clés de l’équipe » . J’ai gagné le championnat, j’ai joué la finale de la Coupe du Sénégal. J’ai aussi été sélectionné en équipe nationale U21. En 2005-2006, je suis parti faire un essai au Górnik Zabrze (l’un des deux clubs les plus titrés de Pologne, N.D.L.R.). Et là, même chose, on ne m’a pas laissé partir parce que mon club demandait trop d’argent. J’ai attendu la fin de mon contrat au Diaraf de Dakar pour aller tenter ma chance en Europe.

Est-ce que tu avais entendu parler des îles Féroé avant d'y venir pour la première fois en février 2008 ?

(Rires.) Non, jamais ! Quand mon agent m’a proposé de venir faire un essai, j’ai demandé où c’était. On m’a dit : « C'est à côté du Danemark. » Puis, quand j’ai atterri au Danemark, on m’a dit de prendre un autre vol...

Qu’est-ce que tu as vu ce jour-là en débarquant aux Féroé ?

Je ne voyais rien des paysages, il faisait nuit. Il était environ 21h. C’était l’hiver. Il faisait froid ! Peut-être moins cinq degrés... Les dirigeants du club (le B68 Toftir, où il va jouer pendant cinq saisons, N.D.L.R.) m’ont accueilli. Ils m’ont donné un gilet, parce que je portais un T-shirt. Avec la chaleur qu’il y avait au Sénégal, j’étais parti comme ça... Le surlendemain, en rentrant de l’entraînement, j’ai appelé mon agent. Je lui ai dit : « Je ne reste pas ici ! » Au bout d’une semaine, les dirigeants voulaient me faire signer un contrat de deux ans. J’ai refusé parce qu’il faisait trop froid. Je ne supportais pas le climat.

Pourtant, douze ans plus tard, tu es encore aux Féroé. Pourquoi ?

Parce que les gens m’aiment, ici.

Mais au début, qu’est-ce qui t’a retenu aux Féroé ?

L’agent m’a convaincu d’accepter le contrat. J’ai dit OK. Il me disait qu’il fallait que je reste une saison, et puis qu’il allait me trouver un autre essai, dans un autre pays. Dans mon esprit, je n’allais pas rester plus d’une saison. Mais, finalement, je me suis senti à l’aise avec les locaux, que ce soit les dirigeants ou les gens que je croisais en allant faire mes courses.

Pourquoi ?

Ici, il y a vraiment un esprit familial. Ce sont des petits villages. Tout le monde se connaît. Quand tu débarques, les gens te considèrent tout de suite comme l’un des leurs. Je me suis senti chez moi. C’est pour ça que j’ai joué pendant quatre ans au B68 Toftir. Après, j’ai signé dans d’autres clubs. Aujourd’hui, je suis au Tvøroyrar Bóltfelag.







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