Massacres en série attribués aux jihadistes au Burkina: 45 morts
Massacres en série attribués aux jihadistes au Burkina: 45 morts

Massacres en série attribués aux jihadistes au Burkina: 45 morts

Massacres en série attribués aux jihadistes au Burkina: 45 morts
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Des massacres attribués aux groupes jihadistes ont fait au moins 45 morts en deux jours au Burkina Faso: une trentaine de personnes ont été tuées lors de l'attaque d'un marché samedi dans l'Est, au lendemain de la mort de 15 personnes dans l'attaque d'un convoi dans le Nord.

 Samedi, au marché au bétail de Kompeinbiga près de Pama (Est du Burkina), des hommes armés "ont fait irruption sur des motos et ont commencé à tirer, surtout sur les gens qui tentaient de fuir" a affirmé dimanche à l'AFP un habitant, chiffrant le bilan à une "trentaine de morts".

"Un groupe (d'assaillants) a procédé à des fouilles de ceux qui étaient restés sur place tandis qu'un autre groupe a poursuivi ceux qui ont fui", a-t-il poursuivi.

"C'est difficile de dire combien de personnes ont été tuées. Il y avait des corps au niveau du marché, d'autres dans la brousse. Plus d'une trentaine de corps ont été rassemblés hier", a témoigné un autre habitant, "sans nouvelles" de son frère présent au marché lors de l'attaque.

Une source sécuritaire, qui s'est refusée à donner un bilan, a confirmé que "l'attaque a été menée sur le marché de bétail, qui se tient habituellement les samedis" par "des éléments de groupes armés terroristes venus à bord de motocyclettes".

Un élu local de la province de Kompienga, parle de "plusieurs dizaines de morts, notamment des commerçants et des habitants de la localité".

Convois sous escorte attaqués

Cette attaque meurtrière survient après celle d'un convoi de commerçants vendredi dans le Nord (Loroum), qui a été également attribuée à des groupes jihadistes.

"Le bilan provisoire fait état de 15 morts, de blessés et de personnes portées disparues, et d'importantes pertes matérielles", selon un communiqué du gouvernement samedi.

"Les camions étaient escortés par des koglweogo (membres d'un groupe d'autodéfense local) qui figurent parmi les victimes", a affirmé un habitant de Titao (nord), sous couvert de l'anonymat, précisant qu'"au moins quatre femmes" figuraient "parmi les morts". "Deux camions ont été incendiés", a-t-il ajouté.

En janvier, neuf commerçants avaient été assassinés et un véhicule calciné lors d'une attaque sur ce même axe.

Craignant ces fréquentes attaques dans le Nord, les transporteurs organisent des convois accompagnés par des koglweogo qu'ils paient. L'armée escorte aussi parfois ces convois.

L'Est et Nord du Burkina Faso sont les régions les plus touchées du pays par les exactions jihadistes qui ont fait plus de 900 morts et 860.000 déplacés depuis cinq ans.

Sous-équipées et mal entraînées, les forces de l'ordre du Burkina Faso, pays pauvre d'Afrique de l'ouest, n'arrivent pas à enrayer la spirale de violences jihadistes, malgré l'aide de forces étrangères, notamment de la France, présente dans le Sahel avec 5.100 hommes dans le cadre de l'opération antijihadiste Barkhane.

Les violences jihadistes, mêlées à des conflits intercommunautaires, qui touchent le centre du Sahel, ont fait au total 4.000 morts au Mali, au Niger et au Burkina Faso en 2019, selon l'ONU.

Celles-ci menacent de s'étendre au sud. En mai, le Burkina et la Côte d'Ivoire ont mené une opération conjointe pour déloger des jihadistes infiltrés au nord de la Côte d'ivoire, tuant 8 jihadistes.

Le Nord du Bénin, du Ghana et du Togo sont également considérés comme des zones à risques.







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