Le président de la Ligue sénégalaise des droits de l’Homme (Lsdh), Me Assane Dioma a dénoncé dimanche sur le Rfm, les propos du ministre d’Etat auprès du président de la République, Mbaye Ndiaye, qui a demandé l’interdiction de toutes les manifestations à chaque fois qu’il est nécessaire de la faire.
L’administration n’a pas le droit d’interdire comme elle le veut. Elle est afférenteau respect de la loi et de la Constitution. Donc pour autant ceux qui manifestent, respectent la loi et usent leur droit fondamentaux, l’administration ne peut rien faire », a réagi l’avocat.
Pour lui, l’avis ce n’est pas d’interdire des manifestations ou de s’offusquer de l’expression des minorités. Même cette dernière participe à l’expression démocratique. Il précise qu’un gouvernement qui fait en sorte qu’il n y ait pas de raison de manifester est mieux qu’un gouvernement qui suscite des manifestations.
Des activistes, opposants et citoyens ont mis sur pied début juin, la plateforme dénommée « Aar li nu bokk » pour réclamer plus de transparences dans la gouvernance et dans la gestion des ressources naturelles du Sénégal, ce après la publication d'un reportage de la BBC, accusant Aliou Sall, frère du chef de l'Etat de corruption.
Après quatre manifestations dans le centre ville de Dakar dont certaines non autorisées, les responsables ont tenu une autre hier samedi, mais avec une faible affluence. Ils ont accusé le préfet de Dakar, Alioune Badara Samb d’être à l’origine, car ayant tardivement donné une suite favorable. Ils ont annoncé un autre rassemblement la semaine prochaine.
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