Cascade démissions au Parti Rewmi : Momar Thiam, Docteur en communication et marketing politique donne les raisons
« Idy n’a pas le sens du compromis politique… »

Cascade démissions au Parti Rewmi : Momar Thiam, Docteur en communication et marketing politique donne les raisons

« Idy n’a pas le sens du compromis politique… »
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« Ce nouveau départ est un coup dur pour Idrissa Seck et sa formation politique. Et depuis sa création, les responsables qui ont quitté le parti Rewmi ne sont pas n’importe quelles personnes. C’étaient des personnalités de premier plan au sein de Rewmi. A savoir l’ancien président de l’Assemblée nationale, Youssou Diagne, les ministres Awa Guèye, Pape Diouf, Oumar Guèye, l’ancien parlementaire Thierno Bocoum et avant-hier, Abdourahmane Diouf. Ce sont des personnalités de premier plan. On peut ranger ces départs dans la rubrique politique politicienne, mais cela ne tient pas la route. Puisque si on estime que ce sont des personnalités de premier plan qui sont parties, on est tenté de considérer que la faute vient du mentor. Donc, le capitaine du bateau, Idrissa Seck, a des exigences politiques que ces personnes ne peuvent supporter. Ils ont ainsi essayé de trouver des compromis, mais cela n’a pas marché. Et du coup ces responsables démissionnent. Un deuxième postulat, en prenant le cas de Abdourahmane Diouf, l’ex-voix autorisée de Idrissa Seck, laisse penser qu’il y avait un compromis qu’il n’a pas trouvé avec son ex-mentor autour de la reconnaissance du statut de chef de l’Etat, qui est Macky Sall avec son second mandat. D’autant plus que Abdourahmane Diouf a dit sur un plateau télé que le chef de l’Etat, c’est Macky Sall. Il a reconnu sa réélection. Ce qui n’est pas le cas avec son ex-mentor Idrissa Seck. Il peut dont y avoir un malentendu qui risque d’être préjudiciable autant à Idrissa Seck qu’à son parti, mais pas à Abdourahmane Diouf qui se définit comme un républicain à part entière. Il a peut peut-être donc voulu tirer les conséquences de ce désaccord et partir de la manière la plus parfaite. Un dernier postulat laisse penser que ses lieutenants de premier ordre qui l’ont quitté, ont estimé peut-être qu’il n’a plus d’avenir politique, compte tenu qu’il a échoué à plusieurs scrutins, de ses épisodes avec Wade et de ses sorties sur l’histoire de Makka et Bakkaa. L’opinion dans sa moindre mesure n’a plus réellement confiance en la personne d’Idrissa Seck. Et ces personnes pensent que ce manque de confiance risque de d’éteindre sur celle et sur leur avenir politique et ont estimé qu’il fallait mieux rompre les amarres. La relation Idrissa Secl, Rewmi et ses peronnalités est toujours problématique. On peut aussi le lier à la personnalité d’Idrissa Seck qui est tellement exigeant avec lui-même et avec ce qui l’entoure. Peut-être qu’il n’a pas le sens su compromis politique qui laisserait croire qu’il peut lâcher du lest, ne serait-ce que pour sauver les apparences, mais aussi ses compagnons. A un moment donné, ces gens se sentiront à l’étroit et essayeront d’aller dans d’autres cieux.

Un parti qui perd ses éléments de premier plan, à moins d’avoir cette puissance de résurrection, risque d’en pâtir. Avec le départ de Thierno Bocoum, on pensait qu’Idrissa Seck avait perdu sa voix, mais Abdourahmane Diouf a pleinement rempli le rôle. Il a même donné un autre image par ses sorties au parti Rewmi. S’il y a d’autres graines qui pourront émerger ce serait bénéfiques pour le parti, sinon il se remettra difficilement pour un nouveau départ ».

 

(Source L’Observateur)







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