Mouillé par le leader de Pastef et candidat à la présidentielle Ousmane Sonko, dans l'affaire des 94 milliards du TF 1451/R qui continue de défrayer la chronique, le Directeur national des Domaines, Mamour Diallo, sort de sa réserve et brise le silence.

Dans une longue interview au quotidien L'Observateur, le directeur des domaines révèle. Extraits

Justement, à propos de ces prétendus intérêts de Ousmane Sonko dans ce dossier, pouvez-vous les prouvez ?

Mais vous avez vu les révélations faites par vos confrères ! Sonko était le conseiller de certains héritiers Lébous, à travers non pas un, mais deux cabinets de conseil gérés par le même homme de paille. Par l’intermédiaire de ces officine, il s’activait beaucoup dans le business du foncier, jouait les intermédiaires, encaissait des commissions, etc. Je n’ai pas besoin de fournir des preuves puisque celles-ci sont désormais sur la place publique, notamment l’enregistrement audio dans lequel on l’entend faire affaire avec les Lébous, sur un ton de mafioso. Dans ce dossier, il avait tout simplement des attentes financières, en tant que représentant d’une des parties, et c’est quand il a vu que ses attentes allaient être déçues qu’il est mis à employer son arme fétiche : le dénigrement. Son vrai combat dans cette affaire n’a rien à voir avec la transparence ou avec la bonne gouvernance : c’est tout simplement une histoire de gros sous. J’image qu’il comptait peut-être sur ses honoraires dans ce dossier pour financier sa campagne électorale. Mais, lorsque les menaces et le chantage, des armes dont il se vante dans le document audio, n’ont pas fonctionné, ses plans ont été bousillés. Vous savez, cette affaire n’est même pas une affaire politique, ce serait faire trop d’honneur à Sonko que de la classer dans le registre politique. Il s’agit tout simplement d’une médiocre tentative de vengeance, motivée par des intérêts personnels et bassement matériels qui ont été contrariés. Sonko n’est pas un homme politique, c’est un petit caïd assoiffé d’argent. Je lui reconnais un seul talent : celui de brouiller les cartes, détourner l’attention, lancer les gens sur des fausses pistes et esquiver les vraies questions. Quand il est acculé, sa tactique c’est d’ouvrir un front ailleurs. Ou alors, il répond par l’insulte et une fausse dérision à ceux qui lui posent des questions gênantes, ce qui est confortable puisque cela lui évite d’y répondre.

(Source L’Observateur)