ALY NGOUILLE NDIAYE SUR LA VIOLENCE PRE-ELECTORALE
« Force restera à la loi ; il y aura bel et bien élection et à date échue »

ALY NGOUILLE NDIAYE SUR LA VIOLENCE PRE-ELECTORALE

« Force restera à la loi ; il y aura bel et bien élection et à date échue »
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Depuis l’annonce de l’invalidation des candidatures de Karim Wade et Khalifa Sall par les sept sages, un torrent de colère s’abat sur les rues de la capitale sénégalaise. Dans certains quartiers de Dakar, l’intifada a même pris forme. Confortant, du coup, l’appel de l’opposition à la bataille de rue. Sans tarder, les pro-Karim et Khalifa ont engagé la bataille. Routes barrées, pneus brûlés, jets de pierres aux flics… De petits foyers de révolte qui précèdent le jour de feu annoncé, sous cape, par de gros pontes de l’opposition pour faire capoter la Présidentielle 2019. Seulement, l’Etat ne compte pas adopter l’attitude de spectateur face à cette déferlante de violence. Il s’est fait même entendre, hier en marge du Comité régional de développement sur la Ziarra annuelle de la famille Omarienne, par la voix du ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique : « Ce n’est pas la première fois qu’on vit ce genre de situations, surtout que nous cheminons vers une élection présidentielle. En 2000 et 2012, nous avons aussi connu pareilles situations dans le pays. Cependant, les gens vont revenir à la raison et respecteront les lois du pays. Nous nous soumettrons tous aux lois. Forcément, force restera à la loi », a réagi le ministre de Aly Ngouille Ndiaye accroché par « L’Obs ».

Clair dans son propos, le premier flic du pays assure que l’Etat ne toléra aucune violence pré-électorale et que la Présidentielle se tiendra à date échue. « Il y aura bel et bien élection au Sénégal. Ce ne sont pas ces manifestations qui changeront le calendrier républicain », explique-t-il, le ton ferme. Le ministre de l’Intérieur met ainsi en garde l’opposition et plus particulièrement le Parti démocratique (Pds), qui avait soutenu qu’il n’y aura pas d’élection présidentielle dans ce pays, si la candidature de Karim Wade n’est pas validée. A ce propos, Aly Ngouille rappelle les fondamentaux : « Il n’y a toujours pas de liste définitive, chacun a le droit d’introduire un recours et amener le Conseil constitutionnel à revoir sa copie. Au finish, c’est le Conseil constitutionnel qui statuera et validera les candidatures. Il n’y a pas besoin de faire recours à la violence », a dit le ministre en charge de l’organisation des élections.

Il y a peu, le Premier ministre, Mahammad Boun Abdallah Dionne, dans une déclaration prémonitoire, indiquait qu’il n’y aura pas plus de cinq candidats à la Présidentielle. Une « divination » du chef du gouvernement, en phase avec la décision des 7 sages, qui a jeté de l’huile sur le feu. Pour l’opposition, le jeu électoral est pipé d’avance et que le Conseil constitutionnel est à la solde du Président Macky Sall. Une accusation que le ministre de l’Intérieur dégage en touche. Aly Ngouille Ndiaye : « Nous avons tous parcouru le document du Conseil constitutionnel. Rien, dans ce document, n’a été téléguidé. C’est juste une coïncidence que le Premier ministre ait trouvé le nombre de candidature validées pour le moment. Qu’il soit tombé sur ce chiffre. Une chose est sûre, c’est que le Premier ministre ne peut pas participer à une délibération du Conseil constitutionnel, qui a fait ses délibérations en présence de tous les représentants des candidats et le Premier ministre n’y était pas ».

 

(Source L’Observateur)







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