Le Général Cheikh Sène, Haut Commandant de la Gendarmerie et Directeur de la justice militaire, s’est exprimé sur l’affaire de corruption dans la gendarmerie, soulevée par la Général de Brigade Moussa Fall. En effet, dans une note de service en date du 28 novembre 2018, mais rendue publique il y a trois jours, le Général Moussa Fall, Commandant de la gendarmerie territoriale, révèle avoir constaté l’existence dans certaines brigades de la gendarmerie territoriale, des caisses ouvertes sans aucun fondement légal. Des caisses qui, selon lui, vont de 10 mille et 15 mille FCFA par jour, à 100 mille FCFA par semaine et qui sont alimentés par un racket organisé par des responsables des brigades. Le Général Fall indexe notamment trois brigades des légions de gendarmerie (sud, centre-ouest et centre), tout en précisant que des investigations ont révélé qu’il s’agit d’une pratique à l’échelle natonale.

En visite hier à la Foire internationale de Dakar (Fidak), le Haut Commandant de la Gendarmerie, le Général Cheikh Sène, a confirmé avant de dénoncer de tels actes. « C’est vrai, il a été décelé au sein de trois brigades sur les 120 que compte la Gendarmerie, des indices graves indiquant l’existence de pratiques illicites. Ces actes constituent des fautes graves, inacceptables, qui seront circonstanciées et sévèrement sanctionnées ». Le Directeur de la justice militaire prend toutefois la défense de la gendarmerie. « Mais là, ce que je voulais dire et le souligner avec force, c’est que la corruption n’est ni organisée ni généralisée. C’est l’une des institutions publiques qui sanctionne le plus ces formes de déviances, qui sont contraires à l’éthique et qui ne font que ternir l’image de l’institution ». Le Général Sène indique cependant que des mesures seront prises par le Commandement pour prévenir de tels comportements. « C’est le cas de la création de pelotons de surveillance routière, qui sont mis à la disposition de l’inspecteur interne de la Gendarmerie. Il y a aussi une meilleure optimisation du temps de présence des gendarmes sur les axes routiers ».

(Source L’Observateur)