Le tribunal des flagrants délits de Dakar a reconnu coupable Serigne Mansour Sall et Mamadou Guèye alias « Mokania », hier, pour association de malfaiteurs et la collecte illicite de données personnelles. Une peine de 6 mois avec sursis leur a été infligée.Par ailleurs, Ibrahima Boye et Cheikh Béthio Thioune Ndiaye, ont été relaxés purement et simplement.

Cependant, Me Aboubacry Barro, conseil de la défense, s'est réjoui de ce jugement, dans la mesure où ses "clients sont libres".  Même si, signale-t-il, deux d'entre eux ont eu à bénéficier d'une peine assortie de sursis.

Il faut souligner que les prévenus ont regretté leurs actes depuis l’enquête préliminaire. Des regrets qu’ils ont également exprimés devant le juge du tribunal des flagrants délits. D'ailleurs, lors de leurs plaidoiries, les avocats de la défense avaient mis l’accent sur cette action. « Le fait qu'ils soient des délinquants primaires qui n'ont jamais eu maille à partir avec la justice a aussi joué dans la décision rendue. Car, le juge a pris bonne note", a soutenu le conseil.

Lors de ce procès, le parquetier avait requis 1 an dont 3 mois de prison contre Serigne Mansour Sall Mamadou Guèye et Ibrahima Boye. Seul Cheikh Béthio Thioune Ndiaye devait bénéficier d’une relaxe.

Mokania et Cie avaient été appréhendés par la Division spéciale de la cybersécurité (Dsc). Ils créaient des groupes sur les réseaux sociaux dont WhatsApp et Facebook et collectaient les images de filles qu’ils présentaient comme des prostituées. Ces dernières subissaient un chantage. En fait, ces garçons leur proposaient des relations intimes ou la remise de fonds pour retirer leurs noms ou leurs images des réseaux sociaux.

En détention depuis le 28 novembre dernier, ils étaient poursuivis initialement pour association de malfaiteurs en vue de la commission d'infractions relatives aux Tic, collecte illicite de données personnelles, détention en vue de faire une distribution d'images contraires aux bonnes mœurs et tentative d'extorsion de fonds. Ils étaient en détention prévention à la Maison d'arrêt de Rebeuss, depuis le 28 novembre dernier.

Mame Ndoumbe Fall