MACKY SALL LORS DE LA CEREMONIE DE DEDICACE DE « LE SENEGAL AU CŒUR »
« Je n’ai pas conçu ce livre pour être au milieu de la polémique »

MACKY SALL LORS DE LA CEREMONIE DE DEDICACE DE « LE SENEGAL AU CŒUR »

« Je n’ai pas conçu ce livre pour être au milieu de la polémique »
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A trois mois des élections présidentielles, le candidat Macky Sall a publié un livre « Le Sénégal au cœur » où il raconte son parcours. Il s’en expliqué hier à la cérémonie de dédicace. Extraits.

 

Le « tam deum » et ses parents

« Ce livre, je ne l’ai pas conçu pour être au milieu de la polémique. C’est pourquoi, je ne suis pas entré en profondeurs sur certains sujets. Je suis en activité. Je ne peux pas vous diriger et tenir un langage que je veux. On n’a pas besoin de faire du mal aux gens. L’essentiel, c’était de donner mon récit mais d’expliquer à mes compatriotes ce qui me motive en vérité, ce qui m’engage à poursuivre le combat que nous avons ensemble initié et pour lequel des résultats non négligeables ont été obtenus. C’est un combat pour l’Afrique. Je parle en tant qu’Africain puisque nous sommes méprisés. Si vous n’êtes pas riches, si vous n’avez pas de belles villas, si vous n’avez pas de belles voitures, on a souvent tendance à dire que vous êtes un « deum » (fantôme). Mais, en tant qu’Africain, pourquoi on ne nous respecte pas ? Parce que les autres ont l’arme atomique à la main, le bouton nucléaire. C’est eux qui ont la décision. Nous avons besoin de montrer ce que nous avons. Il faut que le monde comprenne que l’Afrique, ce n’est plus ce petit continent. C’est un partenaire de référence. C’est comme ça qu’il faut engager le combat au sein de l’Union africaine ».

 

« Sans volonté, sans éducation, je ne serais pas devant vous »

« (…) J’ai beaucoup parlé de mes parents parce que je devais leur rendre hommage. Sans leur volonté, sans éducation, je pense que je ne serais pas ici, devant vous, en tant président de la République, en tant qu’auteur de cet ouvrage. Ses valeurs sont essentielles, c’est pourquoi, j’ai toujours considéré, dans ma condition, que tout ce qui n’est pas en ma possession, c’est quelque chose qui n’est pas utile et je renonce à cette chose. Je refuse d’être indépendant d’un matériel. Je ne l’ai pas, je passe à autre chose. Ils m’ont éduqué avec ces moyens et avec les valeurs qu’ils ont reçues de leurs parents. Je suis de la lignée des guerriers où les gens préfèrent mourir que de ne pas faire face. Il est bon que ceux qui savent puissent témoigner ou écrire. L’histoire du Fouta est merveilleuse ».

 

« Niangal Sall, au-delà de la caricature, c’est un masque

« Tout ce « Niangal » dont on parle, au-delà de la caricature peut être un masque simplement. Mais dans mes relations de tous les jours, je ne suis pas toujours « Niangal ». Mais parfois, il faut un petit « Niangal » aussi. Ça dépend parce qu’il y a des gens, tant que tu n’es pas dans ce registre, ils ne comprennent pas ».

 

« Le pouvoir donne des avantages »

« Le pouvoir donne des avantages qu’on peut tirer de son exercice. Mais ça, c’est secondaire. Comme disent les Wolofs « Kouy xalam di thia diaayou barké yay borom ». Mais, il ne faut pas que la finalité soit là, à, profiter d’une situation. On profite des situations pour quel but ? Est-ce que les populations mangent à leur faim ? Est-ce que la couverture maladie universelle à été améliorée ? Est-ce que la pauvreté a baissé ? Voilà des questions que nous devons nous poser tous les jours et cela doit impacter sur notre comportement à nous, aujourd’hui responsables du pouvoir. Il faut éviter l’arrogance parce qu’on est en mission. On a bénéficié de la confiance des populations et pour ce faire, on est allé dans leurs amours, dans les quartiers pour les convaincre de la justesse et de la pertinence de nos politiques et de notre vision. En retour, de grâce, si les populations nous donnent cette confiance, pourquoi les écraser ? C’est un combat que nous menons dans nos entourages, dans notre espace politique ».

 

« Le khouy khamathie n’existe plus »

« Il y a moins de coupure et le « khouy khamathie » n’existe plus. Nous avons du rattrapage à faire sur les infrastructures. Ce travail, il faudra le poursuivre mais il faut réformer. Regardez Dakar, ça rassemble à quoi ? Partout, c’est des parkings géants de véhicules. On ne peut plus circuler. Parfois, ce sont des parkings, des espaces de vente de véhicules. Les maisons sont encombrées. Vous croyez que cela peut continuer en tant que ville qui a une ambition d’être une vitrine ? Il va falloir s’attaquer à ça. Cela ne va plaire à tout le monde. On me dira même qu’il ne faut pas dire ça à la veille des élections. Je le dirais quand même parce que nous devons avancer de façon déterminante sur nos ambitions. Je crois que le Sénégal peut être, demain, une étoile pour l’Afrique ».

 

(Source Libération)







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